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Susic : ''Je ne connais même pas le nom de tous les joueurs d’Evian !''

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Nommé entraineur d’Evian en remplacement de Pascal Dupraz, Safet Susic était l’invité de l’Intégrale Sports ce mercredi sur RMC. L’ancienne gloire du PSG a fait quelques révélations sur le rôle joué par Luis Fernandez, membre de la Dream Team RMC Sport, dans son arrivée.

Comment s’est passée votre arrivée à Evian ?

Ça s’est passé par hasard. J’étais avec des amis en train de boire un café et un de mes amis, qui savait que je cherchais un poste, m’a demandé si Evian m’intéressait. J’ai dit ‘’je ne sais pas, ça dépend des objectifs mais pour remonter en première division, ça peut m’intéresser’’. Comme je savais que le président est ami avec Luis Fernandez, cet ami en a parlé à Luis, Luis et le président ont trouvé que c’était une idée intéressante et ça s’est passé comme ça.

Donc Luis Fernandez a joué un grand rôle ?

C’est un ami, on a joué longtemps ensemble. Ce n’est pas la première fois que je suis invité sur votre radio. Luis m’a appelé plusieurs fois quand on a joué les qualifications pour le championnat d’Europe (avec la Bosnie, ndlr) et pour la Coupe du monde.

Est-ce la perspective de remonter en Ligue 1 qui vous a convaincu ?

Oui, c’est le challenge. Ma philosophie c’est que pour gagner des matches, il faut attaquer et marquer des buts. Avec mes équipes, j’ai toujours pratiqué un football offensif. Ça m’a intéressé parce que je sais qu’Evian a un bon groupe, c’est une bonne équipe malgré quelques départs. On est en train de chercher quelques joueurs pour remplacer ceux qui sont partis. On a aussi quelques blessés mais on joue notre premier match dans quinze jours.

La saison arrive vite, ce n’est pas évident…

Non, ce n’est pas évident. Je ne connais même pas le nom de tous les joueurs ! Je connaissais deux joueurs, Barbosa et Sorlin, parce que j’ai suivi un peu le championnat de France. Mais il y a de la qualité dans cette équipe : on a fait un match amical contre Bastia et on a gagné 2-1. J’ai dit qu’il y avait des qualités dans l’équipe mais il manque aussi des joueurs.

Comment avez-vous géré ce match amical ?

J’ai observé deux jours, j’ai laissé l’ancien adjoint de Pascal Dupraz, Stéphane Bernard, diriger. Moi, j’étais à côté, je ne suis pas intervenu. J’ai juste dit quelques mots à tous les joueurs avant le match. Ils étaient très motivés, ils se sont certainement dit qu’il y avait une place à prendre dans l’équipe.

Quel sera votre discours d’avant-saison ?

C’est le président qui m’a dit que l’objectif était de remonter mais je ne sais pas encore comment on va se situer par rapport aux autres équipes. Il ne faut pas être trop optimiste, il y a certainement des équipes qui se sont renforcées et qui ont le même objectif que nous. Ça ne va pas être évident, en plus il n’y a que deux équipes qui montent.

Que pensez-vous de de ce changement avec seulement deux promus ?

Je ne peux rien dire. Un barrage comme en Allemagne ? Je pense que ce serait une bonne idée.

Passer du statut de sélectionneur de la Bosnie à Evian, n’est-ce pas une régression ?

J’avais quelques propositions mais pour dire la vérité, j’en attendais un peu plus… Je n’avais rien qui m’intéressait vraiment donc quand l’offre s’est présentée, je n’ai pas beaucoup hésité. Je pensais que je n’allais jamais ré entrainé en France. Mais vous savez, je n’ai jamais quitté la France : même en entrainant la Bosnie, je passais six mois en France, j’ai ma famille à Paris, j’ai obtenu la nationalité française il y a presque 30 ans.