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Arsenal au bout de la folie

Cesc Fabregas

Cesc Fabregas - -

Au terme d’un match époustouflant, Nasri et ses partenaires ont arraché une victoire inespérée face au Barça (2-1), ce mercredi soir, en 8e de finale aller de la Ligue des champions. Le retour s’annonce déjà brûlant.

On s’attendait à un choc spectaculaire entre les deux équipes les plus joueuses du football européen. On n’a pas été déçu ! Arsenal et Barcelone ont livré une rencontre d’une intensité exceptionnelle. Les hommes d’Arsène Wenger ont frôlé le KO à plusieurs reprises. Face aux artistes barcelonais, les Gunners ont répondu par une envie débordante et un mental d’acier. Emmenés par un Jack Wilshere étincelant dans l’entrejeu, ils ont fait mieux que résister au rouleau-compresseur catalan. Ils lui ont tenu tête. Jusqu’à le faire vaciller.
Après l’ouverture du score de David Villa en première période (26e), les partenaires de Nasri auraient pu sombrer. Comme tant d’autres. Mais même lorsque les Espagnols ont fait courir le ballon, jusqu’à les en priver, ils ont courbé l’échine. Courageusement. Sans jamais rompre, à l’image d’un Laurent Koscielny solide en défense centrale.

A la pause, Arsène Wenger réagit tactiquement. « Face à une équipe comme le Barça, qui garde le ballon, souligne le manager français, on est toujours à la limite de l’écroulement. Mais les joueurs ont tout donné. » Il demande à ses hommes, menés 1-0, de jouer plus haut. Il réclame également du pressing sur Lionel Messi. Objectif : juguler les surnombres catalans.
La seconde période voit ses joueurs sortir la tête de l’eau. Les Gunners, qui restent sur huit matches sans défaite, retrouvent leurs repères et livrent une fin de match dantesque. C’est d’abord Robin van Persie qui redonne espoir au peuple rouge et blanc (78e). Avant qu’Andrei Arshavine ne fasse chavirer l’Emirates Stadium cinq minutes plus tard, suite à un superbe travail de Nasri.

Messi rate son match

En cinq confrontations, Arsenal n’avait encore jamais battu le Barça. C’est chose faite ! Sans renier ses principes de jeu, sans se recroqueviller en défense comme l’avait fait l’Inter Milan de José Mourinho l’an passé. La victoire en est encore plus belle. D’autant que les Catalans n’avaient encaissé qu’un but lors de leurs six derniers matches. Reste désormais à confirmer cette prestation de haute volée le 8 mars au Camp Nou. Un match retour qui s’annonce tout aussi palpitant que ce premier acte. La saison dernière, Messi, décevant ce mercredi à l’Emirates, avait offert récital en signant un quadruplé (4-1). Mais les Londoniens n’avaient d’autre choix que de l’emporter après le match aller (2-2). Cette fois, les coéquipiers de Cesc Fabegras pourront se contenter du nul pour atteindre les quarts de finale. En face, Barcelone devra obligatoirement s’imposer. Voilà qui promet du grand spectacle.

Alexandre Jaquin