Arsenal se prend à rêver

L'entrée en jeu de Walcott a transfiguré le jeu d'Arsenal. Mardi prochain, le jeune prodige anglais pourrait avoir son mot à dire face au Barça - -
A priori, le nul arraché par Arsenal, mercredi soir, sur sa pelouse de l’Emirates Stadium aux dépens du FC Barcelone, est tout sauf un bon résultat. Il réduit à 19 % les chances de qualification des Gunners (contre 81 % pour les Blaugrana) pour le prochain tour. Et condamne les Anglais à un nouvel exploit, cette fois sur la pelouse du Camp Nou. Une mission pas si impossible pour Abou Diaby. « Il faudra marquer, lâche sereinement l’international français. On va tirer les leçons de ce match. La confiance est là et on ira en Espagne avec en tête que l’on peut faire quelque chose là-bas. »
Justement. Qu’est-ce que peut faire Arsenal dans une semaine, face à ce Barça si déroutant, si magique, si génial durant près d’une heure de jeu ? « Il ne faut pas oublier que nous aussi, nous avons eu des occasions, rappelle Arsène Wenger. On a les armes pour les faire douter chez eux. » Le technicien alsacien pense certainement à la densité physique des siens.
Malmenés en première période par le pressing infernal du Barça, les Gunners ont survolé la fin de partie, inscrivant leurs deux buts dans les vingt dernières minutes. Mais l’ancien coach monégasque a également en tête la réaction d’orgueil de ses joueurs. « Si on ne prend pas ces deux buts au retour des vestiaires, on peut aussi gagner ce match, estime-t-il. Je veux rendre hommage à la force mentale de mes joueurs. Sans elle, jamais ils ne seraient revenus. »
Et si la clé, c’était Walcott ?
Symbole de cette incroyable volonté ? Le Danois Nicklas Bendtner, souvent à la peine mais à l’origine des deux buts d’Arsenal. Ou encore Théo Walcott, dont l’entrée en jeu en seconde période a transformé le visage offensif des Gunners. La vitesse de l’Anglais et sa capacité à plonger systématiquement dans le dos de la défense ont fait mal à Puyol. Expulsé pour une faute sur Fabregas, le capitaine blaugrana sera suspendu, de même que Piqué, averti.
Leurs absences, conjuguées aux difficultés rencontrées par Daniel Alves et Maxwell dans leurs couloirs respectifs, pourraient profiter au jeu de tête de Bendtner, à la technique gracile de Nasri et… à l’explosivité de Walcott donc. Surtout sur la large pelouse du Camp Nou. Wenger n’en pense pas moins. « Théo a eu un véritable impact dès son entrée en jeu, renchérit-il. Il a des qualités qui s’adapteront parfaitement à leur pelouse. En contre, on peut être dangereux. Je reste convaincu qu'on peut les inquiéter. »
Alors que le Barça est virtuellement qualifié et qu’Arsenal se présentera en Catalogne sans Fabregas, Arshavin et Gallas, blessés, le club londonien aborde avec sérénité son quart de finale retour. « Nous allons devoir trouver un moyen de récupérer le ballon dans leur moitié de terrain, prévient Wenger. A chaque fois qu’on l’a fait, on a été dangereux. » Le message est passé…