Barça-PSG : Lavezzi si près du but…

Auteur d’un superbe match sur la pelouse de Barcelone (1-1), le PSG est éliminé sans avoir perdu. Et pourra longtemps regretter ses nombreuses occasions gâchées, notamment par l’intermédiaire d’Ezequiel Lavezzi, habituel héros parisien en Ligue des champions.

Un quadruple Ballon d’Or vous manque et tout est dépeuplé. Sans son Argentin fétiche, le Barça a longtemps semblé démuni pour se défaire du casse-tête bien plus complexe que prévu proposé par Paris. Une demi-heure lui aura finalement suffi pour débloquer une situation compromise, d’un rush racé ponctué par la frappe victorieuse de Pedro. Une efficacité froide, comme au match aller, qui suffira pour les Catalans à se hisser en demi-finale, alors que le PSG sort largement victorieux au décompte honorifique des occasions les plus franches. La faute, notamment, à un Lavezzi sans réussite qui aurait pu, avec plus d’efficacité, offrir un tout autre dénouement à cette double confrontation.

Meilleur buteur parisien en Ligue des champions (5 buts), l’Argentin n’a pas eu son rendement habituel, malgré une débauche d’énergie louable. On ne saurait lui imputer la responsabilité de l’élimination, seulement, à l’heure des bilans, ses quelques approximations dans la finition pèsent bien lourd. Un premier face-à-face avorté sur une mauvaise conduite de balle (5e), une frappe qui s’envole (15e), un duel perdu avec Valdes (24e)… Rien d’évident, mais le but de Pastore ne l’était pas non plus. Et un brin de sang-froid en plus de l’ancien Napolitain aurait été bienvenu. Voire salvateur. « A l’arrivée, mon seul bémol sur le match aller comme sur le match retour, c’est Lavezzi, analyse Eric Di Meco. Il mange encore une occasion énorme ce soir. »

Guérin : « Le haut niveau se joue sur l’efficacité »

Vincent Guérin ne le désigne pas directement. Entre les lignes pourtant, on comprend que la faillite de l’attaquant n’est pas sans conséquence. « Ils ont fait un bon match, mais ça se joue sur l’efficacité, commente l’ancien Parisien. Ça se joue à ça les matchs de haut niveau. Barcelone n’a pas besoin de beaucoup de situations pour marquer. » Carlo Ancelotti, lui, a voulu défendre Ezequiel Lavezzi : « Il a beaucoup travaillé. Il était prêt à chaque instant pour les contre-attaques. Il a fait un effort physique costaud. A la fin, il était un petit peu fatigué. (…) Nous avons énormément défendu. Et quand nous avons eu le ballon, nous en avons fait bon usage. » Bon usage, à quelques détails près. Malheureusement pour Lavezzi et Paris, ces « détails » changent tout…

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A.T.