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Bayern - Lille : Landreau : « Un autre monde »

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Le gardien lillois se remet difficilement de la claque reçue à Munich (6-1), mercredi en Ligue des champions. Pour lui, son équipe n’avait tout simplement pas les moyens de rivaliser avec le Bayern.

Mickaël Landreau, comment réagit-on après une telle déconvenue ?

Ça va mieux à la fin du match qu’à la mi-temps. 5-0 à la pause, c’était terrible. Le Bayern, c’est un autre monde. Quand ils sont au complet et qu’ils jouent à cette vitesse, on ne peut pas rivaliser. Même s’il y a des choses qu’on aurait dû mieux faire, quand on voit leur nombre d’occasions, c’est vraiment un autre monde…

Les gens parlent d’humiliation…

Vous pouvez dire ce que vous voulez. En face ils sont dix fois plus forts que nous. Sur les trois dernières années, ils font deux finales de Ligue des champions, ce n’est pas par hasard. Ils sont remplis d’internationaux avec plus de 50 sélections chacun. A tous les postes, ils ont pratiquement les meilleurs joueurs du monde, donc ça fait partie des cinq plus grosses équipes…

Cette défaite au premier match contre Borisov a-t-elle plombé votre campagne européenne ?

Je pense que Borisov a surpris beaucoup de monde. Ils ont été capables de battre le Bayern, donc ce n’est pas par hasard. On est dans une poule qui n’est pas simple. On s’est vus plus fort que l’on était pour aborder la Ligue des champions. C’est un autre domaine et on s’en aperçoit aujourd’hui.

« Seul Paris peut rivaliser »

Ce revers va-t-il provoquer un traumatisme ?

Je pense que la défaite face à Borisov nous a fait plus de mal que celle de ce soir (mercredi). J’ai vécu d’autres choses. Je me souviens avoir pris 5-0 avec Nantes, à la Beaujoire contre Bordeaux. Avec Lille, ça n’avait pas été une partie de plaisir d’aller jouer à Valence en Ligue Europa il y a quelques années. Mais le sentiment aujourd’hui, c’est qu’ils sont au-dessus. Ce n’est pas comme si on avait pu faire les choses différemment.

Deux clubs français sont éliminés au bout de quatre journées. Est-ce que le football français régresse ?

Non, aujourd’hui, pour rivaliser en Ligue des champions, il faut avoir un effectif d’un niveau exceptionnel, avec un nombre de joueurs conséquent. On l’a vu ce soir. Pizarro est leur troisième avant-centre derrière Gomez et Mandzukic. Et leur troisième serait premier chez nous… C’est un constat difficile mais logique. Le club en France qui a pu investir et se renforcer, c’est Paris, et ils sont les seuls à pouvoir rivaliser. Il faut être pragmatique.

Propos recueillis par J.Bo