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Casillas : « Le Real n’est plus aussi fort »

La dernière victoire du Real Madrid en Ligue des Champions remonte à 2002. Mais avant de penser à la victoire finale, le Real doit déjà inverser la tendance, ce soir, à Liverpool (défaite 1-0 à l’aller).

Neuf Ligues des champions ! Le palmarès européen du Real Madrid est tout simplement gigantesque. Et le club madrilène reste, en termes de titres, le plus respectable des clubs continentaux. Chaque saison, la horde de ses poursuivants a beau sortir les crocs et baver d’envie, elle n’est toujours pas parvenue à l’égaler. Mais les prestigieux trophées amassés par le club merengue commencent de plus en plus à ressembler à de vieux bibelots, qui auraient sérieusement besoin d’être dépoussiérés.

Car le Real Madrid n’est plus le géant d’Europe qu’il était. Son dernier sacre remonte à 2002. Une autre époque, celle où les Galactiques survolaient la planète football. Pire, depuis quatre ans, les Merengue ne se sont plus hisser en quarts de finale de la compétition. Sortis tour à tour en huitièmes de finale par la Juventus, Arsenal, le Bayern Munich et la Roma, leurs sempiternels échecs confirment leur irrémédiable déclin. Honteux pour un club de cette envergure.

Iker Casillas, l’emblématique portier de la maison blanche, qui a traversé les époques au rythme des succès et des désillusions, est bien conscient que le Real a perdu de sa superbe. « Sur la scène européenne, le Real Madrid n’est plus aussi fort qu’avant, assure l’international espagnol. Même si nous avons retrouvé un peu d’hégémonie en Espagne, nous ne sommes pas aussi forts en Ligue des champions. Nous ne nous donnons pas assez pour être au niveau. »

Qu’a-t-il pu se passer pour que le Real tombe ainsi dans l’anonymat ? En n’assurant pas suffisamment tôt la relève de Galactiques vieillissants, son jeu si spectaculaire s’est tout simplement évaporé. Les mercenaires ont remplacé les artistes. Les caprices de star ont fait vaciller le sérieux de la formation madrilène. La valse des entraîneurs, incitée par la faiblesse des résultats, n’a pas non plus favorisé une stabilité souvent salutaire. La médiocrité s’est finalement installée durablement. En perdant ce qui a toujours fait sa force, son football et ses principes, le Real a perdu son statut. Logiquement.

Si le club madrilène revit depuis l’arrivée de Juande Ramos, son embellie en Liga risque de vite tomber aux oubliettes avec une nouvelle humiliation en Ligue des champions. La victoire est donc impérative pour les coéquipiers de Raul, ce soir à Anfield. Histoire de redorer le blason européen et de mettre fin à la malédiction.

La rédaction - Antoine Simonneau