Comment Doumbia a échappé aux clubs français

Auteur d'un doublé face à Lille mercredi, l'attaquant ivoirien du CSKA Moscou est passé à travers les mailles des recruteurs français, alors qu'il a évolué durant deux saisons tout près de l’Hexagone, au sein du club suisse des Young Boys Berne. Retour sur un vrai loupé.

 « C’est un peu dommage que les clubs français ne se soient pas réveillés plus tôt car lorsqu’il était à Abidjian, Seydou suivait beaucoup la Ligue 1, explique son agent, Jean Bernard Beytrison. Les dirigeants français snobent un peu le championnat suisse. Mais Seydou n’est pas malheureux, loin de là, à Moscou. Il veut gagner des titres là-bas. »

Durant son passage en Suisse où Doumbia a inscrit près de 50 buts en deux saisons, les clubs français, alertés par le phénomène, se sont pourtant relayés pour le superviser. Deux d’entre eux sont tombés sous le charme : Lille, par l’intermédiaire de son recruteur de l’époque, Jean Luc Buisine, et l’AS Monaco. Mais aussi étrange que cela puisse paraître, aucun des deux ne s’est jamais positionné. Marseille l’a également suivi, mais sans jamais se manifester. 

Seuls Saint-Etienne et Rennes ont essayé de l'enroler

Seuls Saint-Etienne (lors de l’été 2009) et Rennes (au cours de l’hiver 2009 et 2010) ont entamé des démarches concrètes pour l’enrôler. Mais les offres financières (les Verts était pourtant monté jusqu’à 5 M€) n’étaient pas suffisantes. Le CSKA, lui, n’a pas hésité à investir 10 M€ début 2010 pour se payer l’international ivoirien alors que plusieurs clubs allemands, dont Dortmund et Hoffenheim, étaient également sur le coup.

Aujourd’hui, sa valeur a certainement doublé. Il attise désormais les intérêts des plus grosses cylindrées en Angleterre et en Italie. Doumbia est devenu hors d’atteinte, désormais, pour la L1. « Ça a toujours été un rêve pour moi de jouer en Premier League, a-t-il expliqué jeudi. Et ce rêve continue encore. J’espère que ça se fera. On verra l’année prochaine. »