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Deschamps : « Beaucoup aimeraient être à notre place »

Didier Deschamps

Didier Deschamps - -

Malgré un score défavorable au match aller (défaite 2-0), l’entraîneur marseillais se réjouit à l’idée de disputer ce mardi un quart de finale retour de Ligue des champions sur la pelouse du Bayern Munich.

Didier, comment mobiliser ses joueurs après une défaite à domicile face au Bayern ?

Le match se suffit à lui-même. C’est un quart de finale de Ligue des champions. Ce n’est pas n’importe quoi ! C’est historique pour tout le monde. Soyons réalistes. On a toujours une chance de nous qualifier mais le Bayern, compte tenu du résultat au match aller, est sur la voie royale. Il est encore plus favori qu’avant le match aller. L’important, pour mes joueurs, est qu’ils aient conscience de ce que représente ce match. Entrons déjà sur le terrain pour le gagner. Même si ce ne sera peut-être suffisant. Malgré le score de l’aller, c’est plutôt excitant et agréable de jouer ce type de rencontre.

Avez-vous préparé quelque chose de spécial ?

Si on veut aller chercher quelque chose, il faudra qu’on soit vraiment au maximum. Dans toutes les lignes et aussi individuellement. Il nous faudra matérialiser sur le terrain nos intentions. On ne doit pas attaquer à tout-va mais plutôt bien défendre et se créer des occasions.

La folie est-elle prévue dans votre discours ?

De la folie, il y en aura dans le stade qui sera plein comme un œuf ! Le Bayern est une équipe très performante chez elle. La tâche est encore plus difficile. Mais pour l’image de Marseille sur la scène internationale, on a le devoir de faire le maximum. Il ne faut pas avoir de regret et aller au bout de nous-mêmes.

Que ressentez-vous dans cette ville où vous avez soulevé, avec l’OM en 1993, la seule Ligue des champions remportée par la France ? En avez-vous parlé à vos joueurs ?

Cela me fait plaisir mais ce n’était pas le même stade (la finale s’était déroulée au stade Olympique, ndlr). C’est aux joueurs d’écrire leur histoire. On ne vit pas avec le passé. Au-delà du fait qu’il s’agisse d’un quart de finale, pour ceux qui sont là depuis trois ans, c’est le 24e match de l’OM en Ligue des champions. Cela représente quelque chose d’important. Qu’ils vivent pleinement ce moment.

Ce match pourrait être le dernier de l’OM en Ligue des champions avant longtemps. Y pensez-vous ?

Non. Je préfère penser que c’est le 24e match consécutif (de Ligue des champions) depuis que je suis à la tête de cette équipe. C’est une fierté pour moi. J’espère que les joueurs vivront d’autres quarts de finale. On ne le sait jamais. Je veux qu’ils aient conscience de leur statut de privilégié dans cette situation. Il y en a beaucoup qui aimeraient être à notre place. Mais qui dit privilège, dit obligation. Cela passe donc par une performance qui soit à la hauteur de l’événement.

Florent Germain à Munich