Dugarry: "Je ne peux pas en vouloir à Jardim, même si le problème Alves me gêne"

Pour tenter de réussir un exploit à Turin ce mardi, Leonardo Jardim avait décidé de jouer avec une défense à cinq, en laissant Fabinho et Lemar sur le banc au coup d'envoi. Un choix tactique qui n'a pas été payant, mais que Christophe Dugarry comprend, même s'il estime que le cas Daniel Alves n'a pas été bien géré.

"Au match aller Monaco avait énormément souffert, donc ça ne me choque pas qu'il veuille tenter quelque chose. On savait que c'était peut-être le tirage le plus difficile. Ce qui me gêne le plus sur cette double confrontation, c'est quand je vois la liberté accordée à Daniel Alves. Ça me gêne plus que tout le reste. On sait depuis pas mal de temps qu'il a un pied magique, un physique hors-normes. Il marque un but exceptionnel et fait surtout trois passes décisives. Il a eu une liberté totale. Je m'étais dit qu'au retour, la volonté de Jardim serait de bloquer ce joueur, qui est peut-être le plus dangereux. La passe qui déclenche la magie, c'est lui. A ce niveau-là, je pense que Jardim n'a peut-être pas bien étudié la situation. Il ne pensait peut-être pas qu'Alves était aussi fort et important que ça."

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"Et puis il y a un truc qui m'a frappé, c'est que la Juve a un effectif énorme par rapport à Monaco. Monaco avait peut-être l'équipe pour aller en finale mais pas l'effectif pour y aller. Physiquement tu as vu comment les Turinois font les efforts? L'équipe monégasque était en difficulté parce que le repli défensif était inexistant. Il y avait un monde physique entre les deux équipes et à ce niveau-là, si tu n'as pas une haute intensité à répétition, tu ne peux pas t'en sortir."

"Il serait venu avec le même 4-4-2, on lui aurait reproché"

"Je peux comprendre les critiques parce que Lemar c'est 14 buts, Fabinho c'est 11. Mais il a tenté quelque chose. Je ne peux pas lui en vouloir parce qu'il a tenté quelque chose. C'est peut-être raté mais c'est un jeune entraîneur, il a montré tellement de belles choses depuis le début de saison. La montagne était tellement haute. C'est tellement facile après le match de dire que ce n'est pas la solution. Avant le match, quand j'ai vu la composition, je me suis dit : pourquoi pas? Il a tenté quelque chose. Il serait venu avec le même 4-4-2, on lui aurait reproché. Je n'ai pas envie de lui en vouloir, même si ce problème Alves me gêne quand même."

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