Dutruel : « Paris est prêt à souffrir »

Richard Dutruel, époque barcelonaise - -
Verratti-Motta à la récupération
« La compo de Paris ne me déplaît pas. Thiago Motta va apporter un peu d’impact physique et être plus performant à la récupération que peut l’être Beckham. L’incertitude qui réside, c’est comment va-t-il se comporter après tous les pépins physiques qu’il a eus. Le profil de Motta me plaît, mais s’il n’est pas capable de répéter les efforts, le PSG prendra le bouillon. Je vois bien Beckham prendre le relais en cours de match. Contre Barcelone, et d’autant plus chez eux, tu cours toujours beaucoup parce qu’ils manient le ballon quasiment à la perfection. Ca demandera que Verratti soit extrêmement discipliné. Peut-être plus que ce qu’il peut montrer habituellement. Quoi qu’il en soit, je pense que les Parisiens vont sortir sur le terrain avec le même état d’esprit qu’à l’aller, et la volonté de bien défendre. Le résultat du match aller peut leur permettre d’y croire, mais il va falloir qu’ils soient très disciplinés, et que les quelques flèches qu’ils pourront envoyer fassent mal à Barcelone ».
Indispensable Messi ?
« Je ne pense pas que l’absence de Messi changerait leur style de jeu. La seule chose que ça peut changer, c’est l’efficacité en attaque, même si on a vu que ce week-end, ils en ont passé cinq à Majorque sans lui. Messi ou pas, Paris va souffrir et courir après le ballon. Ils sont préparés à ça. D’autant qu’il y a Pedro qui revient, il prend bien la profondeur et il est efficace devant le but. C’est une force de frappe supplémentaire. L’absence de Messi pèserait, mais celle de Mascherano, à mon sens, pèsera tout autant. C’est lui la caution expérience et agressivité de cette défense ».
Barcelone, une institution
« Jouer à Barcelone, c’est toujours des moments particuliers. Quand tu es au Camp Nou, le stade paraît immense. Et c’est toute une histoire derrière ce club, qui est presque un phénomène social. Le Barça reflète la réussite catalane, et toute une région est fière quand il gagne. Bien jouer, c’est quelque chose qu’on t’imprime dès que tu arrives là-bas. Dans les périodes un peu moins fastes qu’actuellement, ça peut t’exposer, comme j’ai pu le connaître quand je suis arrivé au club. Ça implique une pression importante qu’on ne retrouve que dans les clubs de cette envergure. Quand je suis arrivé, Xavi prenait le relais de Guardiola, Puyol faisait ses armes, et on savait déjà que c’était des gens qui s’inscriraient dans la durée ici. Quand tu es un jeune issu du centre de formation, tu te fais petit, tu travailles et tu écoutes. Xavi et Puyol ont eu cette intelligence-là, et ce n’est pas surprenant de les retrouver là où ils en sont aujourd’hui ».
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