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En attendant Ibrahimovic…

Zlatan Ibrahimovic n’a jamais trouvé l’ouverture en phase éliminatoire de la Ligue des champions. Une carence surprenante pour un joueur qui brille dans le Calcio.

Considéré par José Mourinho, son entraîneur, comme le meilleur joueur du monde, Zlatan Ibrahimovic n’est-il pas l’une des plus belles escroqueries de la planète football ? La question mérite d’être posée. Pas au regard de son talent bien sûr. Les observateurs sont unanimes : le Suédois est incontestablement l’un des meilleurs techniciens au monde. Capable de coups de génie imprévisibles, sa vitesse d’exécution impressionne et mystifie la plupart du temps des défenses adverses apathiques. Son sens du but dépasse largement la moyenne.
Pourtant, pour tous ceux qui suivent assidument la Ligue des champions, l’aura dont jouit l’attaquant de l’Inter peut laisser perplexe. Le joueur le mieux payé au monde n’a jamais brillé lors des grands rendez-vous européens. Et si sa régularité tout au long d’une saison n’est plus à vérifier, cette année, il n’a inscrit qu’un petit but en Ligue des champions, contre le Werder Brême. Un paradoxe déconcertant.

Il n’a jamais marqué en phase finale

Pire, dès que son équipe atteint les phases éliminatoires de la compétition, Ibrahimovic détonne par son mutisme. Il n’a jamais inscrit le moindre but, incapable de se révéler décisif dans les matchs de haut niveau. Que ce soit avec l’Ajax, la Juventus ou l’Inter, l’histoire se répète inlassablement. Le géant suédois, sur qui la plupart des espoirs reposent, ne marque pas et son équipe passe à la trappe au mieux en quarts de finale. La différence se situe peut-être là entre un Messi et un Ibrahimovic. Entre un grand joueur et un excellent joueur. Cette capacité à débloquer une situation par un exploit individuel. A porter son équipe à bout de bras et l’emmener vers les sommets. Pour faire taire ses détracteurs, Ibrahimovic est dans l’obligation de marquer pour offrir la qualification aux Nerazzurri. Le salut de l’Inter et le sien passent par là.

La rédaction - Antoine Simonneau