"Espérons qu'ils gagnent!": à Marseille, certains supporters ont prévu de soutenir le PSG contre l'Inter

William et Eslam n'étaient pas encore nés lors du sacre en Ligue des champions de l'Olympique de Marseille en 1993. Mais le 31 mai prochain, ils seront devant leur écran... et derrière le Paris Saint-Germain face à l'Inter Milan. "Comme on est quand même des Marseillais, ça nous fait un peu mal au coeur, mais on est pour le PSG. Espérons qu'ils gagnent la Ligue des champions. Ce serait énorme! On va voir s'ils sont aussi chauds que nous", disent-ils au micro de RMC, dans la cité phocéenne.
C'est à Munich que le PSG va tenter de décrocher sa première couronne. Comme il y a 32 ans pour l'OM. "Une finale de Ligue des champions qui se joue à Munich contre un club milanais, ça me rappelle quelque chose!", sourit Martial. De là à faire comme les deux précédents jeunes supporters et soutenir le rival historique? "C'est une très belle affiche. Mais supporter le PSG... Je suis toujours partagé entre le coeur et le beau jeu. Que le meilleur gagne", dit-il prudemment.
"J'espère de tout mon coeur qu'ils vont la perdre"
Pour d'autres supporters rencontrés à Marseille, c'est clair: hors de question de soutenir le PSG. "C'est une belle équipe en vrai, on ne va pas se mentir, mais on ne les aime pas quand même", assure l'un. "Je parie sur l'Inter", dit un autre. "Paris en finale ça fait mal, j'espère honnêtement de tout mon coeur qu'ils vont la perdre", espère un troisième.
"Chacun est un peu accroché à sa paroisse, au clocher de son église. Il y a beaucoup de supporters adverses qui ne souhaitent qu'une chose, c'est que le Paris Saint-Germain ne gagne pas", abonde Jean-Michel Larqué dans Apolline Matin sur RMC.
Larqué trouve le PSG "respecté"
Dans les années 1970, les Verts, dont il était l'une des vedettes, avaient pourtant su transcender le pays. "À l'époque, il n'y avait pas de rivalité parce qu'il n'y avait personne. Le football français était dans le trou, tout le monde se raccrochait à une seule équipe. Même les Lyonnais supportaient l'AS Saint-Étienne le mercredi soir, ce qui n'est guère possible aujourd'hui", raconte le consultant RMC Sport.
Reste que ce Paris Saint-Germain semble être sensiblement moins détesté qu'il y a quelques années, ou même par rapport à la période où le club était sur le point de descendre en Ligue 2. Un constat observé "depuis quelques semaines et même quelques mois" par Jean-Michel Larqué. Ce qui est notamment lié à la nouvelle politique du club, qui a délaissé les superstars pour miser essentiellement sur des jeunes joueurs à très fort potentiel et habités par le collectif.
"Ce qui a changé, c'est que le PSG est respecté aujourd'hui", juge le consultant RMC Sport. "C'est clair, net et précis. Que ce soit en France ou à l'étranger, par ses plus farouches opposants. Cette équipe est respectable, jeune, enthousiaste, dynamique, parfois entraînante". Une autre réussite à mettre sur le compte de Luis Enrique.