Grande histoire, supporters virulents et Zinédine Zidane: quelle est l’image de l’OM à Madrid?

L’Olympique de Marseille retrouve la Ligue des champions ce mardi soir au stade Santiago-Bernabéu. À Madrid, OM rime avec histoire, mais l’équipe marseillaise actuelle reste un mystère pour la majorité des supporters. 

Les Madrilènes peuvent-ils citer un joueur de l’OM? "Laissez-moi réfléchir", répond Diego devant le Bernabéu. Il n’a qu’un seul nom en tête. "Il y avait Rabiot, mais il est parti parce qu’il s’est battu", se souvient-il. "Aubameyang, il est revenu?" Bingo. 

Hormis Pierre-Emerick Aubameyang et Mason Greenwood, difficile pour les supporters merengue de mettre des visages sur l’effectif marseillais. La présence de Benjamin Pavard risque même de surprendre la majorité des spectateurs ce mardi. 

"Un club très respecté pour son histoire"

"Avant je connaissais des joueurs historiques comme Payet ou Mandanda, mais maintenant qu’ils n’y sont plus, je ne connais plus trop…", ajoute Diego. À Madrid, l'OM brille par l’histoire, plus ou moins récente. "Marseille a toujours été un club très respecté pour son histoire. La Ligue des champions dans les années 90, le duel avec le Real en 2009-2010", se souvient Sergio Rodriguez, journaliste à Marca. 

Mais avant tout résultat passé, l'emblème de Marseille pour les supporters madrilènes s’appelle… Zinédine Zidane. "C’est à l’OM qu’il a commencé sa carrière", se trompe Jorge, comme de nombreux fans de foot espagnol.

Malgré la confusion d’une partie de leurs lecteurs, les journaux espagnols ne manquent pas d’ériger les Marseillais comme un sérieux défi pour les Merengue. "Avec De Zerbi et leur style de jeu attractif, c’est un adversaire fort pour le Real Madrid. Longoria est un homme très respecté en Espagne par les gens qui connaissent le foot, il a apporté beaucoup d’ambition au club. Greenwood ou Aubameyang sont des joueurs dont il faut se méfier. Ils peuvent changer le match à n’importe quel moment", assure Sergio Rodriguez. 

"Marseille est une superbe équipe"

Dans le vestiaire du Real, nul doute que Xabi Alonso aura fait passer le message, bien aidé par ses joueurs français. "Marseille est une superbe équipe. En tant que Français je le sais parfaitement. Ils vont nous poser des problèmes mais ça dépend de nous. On doit jouer à notre niveau pour gagner ce match", a lancé Aurélien Tchouaméni en conférence de presse ce lundi. 

Il faut dire que pour les fans de foot espagnols, difficile de savoir à quoi s’attendre. La Ligue 1 n’a (presque) pas de diffuseur en Espagne. Un seul match est visible par week-end. Plus facile, donc, de tomber sur une vidéo de supporters marseillais en folie que sur un match de l’OM. 

"Ce dont on entend parler ici ce sont les supporters. On nous dit qu’ils font des problèmes", avoue Iban. "On entend qu’ils ont beaucoup de fumigènes et de choses comme ça. Qu’ils sont un peu radicaux", ajoute son ami Ayi. Le match a été classé à haut risque par les autorités du pays. Ce mardi, 4000 supporters de l’OM garniront le parcage visiteur du Bernabéu. Outsiders sur les terrains, les Marseillais partiront favoris en tribunes. 

Edgar Groleau, à Madrid