Ils veulent tous l’APOEL !

Deuxièmes de leurs groupes respectifs en Ligue des champions, Marseille et Lyon ne sont pas à l’abri d’un tirage compliqué en 8e de finale ce vendredi (12h). Les deux clubs français espèrent hériter de l’APOEL Nicosie, qui n’a nullement l’intention de jouer les sparring-partners.

Bafétimbi Gomis, Alou Diarra, Didier Deschamps. Un attaquant, un milieu et un entraîneur de Ligue 1. A priori, hormis le championnat, rien ne rapproche ces trois personnages, si ce n’est l’appartenance au même club pour les deux derniers. Sauf qu’à l’approche des fêtes de fin d’année, ces trois individus ont fait le même vœu : tomber ce vendredi (12h), lors du tirage au sort des 8e de finale de Ligue des champions, sur l’APOEL Nicosie. « Cette équipe semble être l’adversaire le plus abordable », a lâché Alou Diarra. « L’APOEL m’irait bien », a renchéri Bafétimbi Gomis. Mais c’est Didier Deschamps qui est le plus explicite.

« Tout le monde met des cierges pour tomber sur Nicosie, affirme le technicien olympien. Il n'y aura qu'une boule avec cette équipe... A moins qu'ils ne mettent leur nom dans toutes les boules. » Deuxièmes de leur poules qualificatives, Lyon et Marseille sont exposés. Aux stars du Barça, aux ambitions continentales du Real Madrid (pour l’OM), à l’entêtement de Chelsea pour la C1 et l’envie de Drogba de retrouver ses anciennes couleurs ainsi qu’à la montée en puissance du Bayern Munich et, dans un degré moindre, d’Arsenal. Vu le tableau, jouer Benfica ou l’Inter Milan semble déjà plus abordable. Et, par conséquent, défier Nicosie, 63e à l’indice des clubs UEFA, flaire la bonne affaire. Ou pas.

Nicosie aussi veut de l’OM

Car si l’APOEL, qualifié pour la première fois de son histoire pour le Top 16 européen, est novice à ce niveau, il a démontré sa propension à se dépasser. Eliminer un des quarts de finalistes de la saison dernière (Shakhtar Donetsk), reléguer un ancien vainqueur de la compétition (Porto) en Ligue Europa et devancer une formation rompue à la C1 (Zenit St-Petersbourg) relève du tour de force. Et les propos de Deschamps, loin d’être tombés dans le vide, ont galvanisé le camp chypriote. « Il prie Dieu pour tomber sur nous comme si son équipe était sûr de nous battre ! On verra bien, lâche sèchement Sanel Jahic, le défenseur bosnien né à Strasbourg. Il aurait pu faire preuve d’un peu plus de respect. Si on a fini premiers, c’est qu’on a des qualités. Tout le monde veut jouer contre nous. Mais ils doivent faire attention car ils pourraient avoir des surprises. »

Le vœu marseillais pourrait se voir exaucé. Car du côté de Nicosie, c’est l’OM qui est identifié comme le maillon faible de ce tirage. « Nous aussi, on veut jouer contre eux, poursuit Jahic. C’est l’équipe contre laquelle on a le plus de chances. On ne veut pas jouer contre Lyon, ils sont en train de monter en puissance. Marseille ne joue pas à un haut niveau cette saison, comme c’était le cas il y a deux ans. Ils ne sont pas au mieux en championnat. » A chacun sa vision du bon tirage.