Jean-Claude Blanc : « Des ambitions très fortes »

Qui mieux que le directeur général français de la Juventus pour lancer la grande semaine franco-italienne en Ligue des champions, avec trois rendez-vous de prestige dont Juventus-Bordeaux demain soir ? Entretien à Turin.

La Ligue des champions débute demain avec un match France-Italie. Marseille accueille Milan, Lyon joue la Fiorentina et Bordeaux affronte la Juventus. En tant que Français, dans quel camp vous situez-vous ?
Comme la rivalité franco-italienne existe au niveau des équipes nationales, il est logique qu’elle existe aussi au niveau des clubs. Je souhaite bonne chance à tout le monde, mais je regarderai ces matches avec le maillot blanc et noir sur les épaules. Je suis forcément dans le costume de la Juve. Bordeaux est une équipe très compétitive. Elle ne perd plus depuis de très nombreux matches. On se prépare sérieusement et on l’affrontera avec beaucoup de respect.

Que valent la Fiorentina et le Milan AC ?
La Fiorentina est une très bonne équipe. On a peut-être rendu service à Lyon en leur achetant un joueur important, le Brésilien Felipe Melo. Mais ils ont montré beaucoup de belles choses sur le début du championnat. Ce n’est pas un tirage facile. De son côté, Milan n’est pas dans une bonne passe, mais il va réagir. Ce n’est pas toujours facile d’affronter un club dans cette situation. Il ne faut pas sous-estimer les Milanais, qui possèdent beaucoup d’expérience et qui sont très motivés par la Ligue des champions.

Quelles sont les ambitions de la Juventus cette année ?
On a construit une équipe pour être performants et compétitifs sur les trois tableaux (Championnat, Coupe d’Italie et Ligue des champions). Nous possédons un effectif de qualité, qui a été renforcé cet été. Nous avons des ambitions très fortes. Nous voulons confirmer notre présence au plus haut niveau en Italie et en Europe, tout en restant stables financièrement.

David Trezeguet a déclaré qu’il ne voulait pas poursuivre l’aventure à la Juventus l’an prochain, alors que son contrat s’achève en 2012. Veut-il vous mettre la pression ?
C’est tout sauf de la pression. Nous dialoguons régulièrement avec lui et nous connaissions ses réflexions. Nous allons continuer à discuter avec lui pour prendre la meilleure décision le moment venu. Il faut laisser passer quelques matches. On abordera ensuite ce sujet en totale sérénité.

Avec trois victoires en trois matches, votre entraîneur, Ciro Ferrara, vous donne-t-il satisfaction ?
Il est jeune et il a connu beaucoup de succès avec la Juventus et l’équipe nationale italienne. Il était l’adjoint de Marcello Lippi lors de la dernière Coupe du Monde. Il a l’expérience de la victoire. Il sait qu’il a une opportunité fantastique de démontrer, dans l’un des plus grands clubs du monde, qu’il peut apporter beaucoup sur le banc de touche.

Didier Deschamps a connu un parcours similaire…
Il fait partie des grands joueurs de la Juve. Quand il est revenu, il a apporté toute son expérience d’entraîneur. Même s’il n’est plus sur le banc, il fait encore partie de la famille Juventus, au même titre que tous les joueurs qui ont fait de ce club l’un des plus grands. Je suis très content qu’il ait repris du service à Marseille. Je lui ai dit directement. Dans le football, il peut y avoir des séparations. Mais les liens sont restés.

La rédaction