RMC Sport

L’Ajax, plus qu’un club, un mythe !

L'Uruguayen Suarez, produit de l'école néerlandaise

L'Uruguayen Suarez, produit de l'école néerlandaise - -

Club légendaire des années 1970, l’adversaire d’Auxerre, ce mardi (20h45) en Ligue des champions, peine aujourd’hui à se faire une place sur la scène européenne.

Elle est loin l’époque où l’Ajax Amsterdam trustait les titres européens. Quadruples vainqueurs de la Ligue des champions (1971, 1972, 1973 et 1995), les Lanciers, qui affrontent ce mardi soir (20h45) Auxerre en Ligue des champions, dominent le football continental dans les années 1970. Sous la houlette de Rinus Michels, les Cruyff, Neeskens, Krol ou encore Rep pratiquent un football total qui fait chavirer l’Europe et les Pays-Bas. Les résultats ne sont aujourd’hui plus aussi flatteurs, mais la ferveur persiste. L’Ajax compte aujourd’hui 2,5 millions de supporters, ce qui en fait le club le plus populaire d’un pays qui ne compte que 16 millions d’habitants.

Même si l’équipe n’a plus rien gagné depuis quinze saisons sur la scène européenne, et même s’il court après son trentième titre de champion depuis 2004, le club de la capitale demeure la vitrine des Pays-Bas. C’est notamment grâce à son centre de formation que l’Ajax reste sur le devant de la scène. Une véritable marque de fabrique. Tous les ans ce sont ainsi 1 200 jeunes joueurs âgés de 7 à 11 ans qui se présentent aux journées de détection. « Une dizaine intégrera peut-être le club », précise David Endt, le directeur sportif.

Une moyenne d’âge de 24 ans

Pas étonnement donc de voir des joueurs venant d’horizons très diverses composer l’équipe première. Qu’ils soient belges, camerounais, danois, grec, serbe, sud-coréen ou encore croate, ils profitent de la politique de formation d’un club dont la moyenne d’âge du groupe pro dépasse à peine les 24 ans. Des pépites qui attirent tous les ans les recruteurs soucieux de débaucher ces valeurs montantes. « Ils partent à 22 ou 23 ans pour jouer dans des grandes équipes. C’est alors difficile de s’inviter à la table des meilleurs clubs européens, regrette Endt. Ce sont des clubs qui payent beaucoup d’argent. » Ibrahimovic, Sneijder ou encore Van der Vaart en savent quelque chose.

Du coup l’Ajax, doit sans cesse renouveler ses générations, ce qui ne lui permet pas d’aller très loin en Coupe d’Europe par manque d’expérience. « C’est frustrant car certes on gagne de l’argent avec les transferts mais on ne récolte pas le fruit de notre travail sur le terrain. L’argent c’est bien mais la gloire c’est mieux », conclut Endt.

Détenteur d’un stade de 50 000 places dans lequel on trouve un musée avec les effets personnels des légendes comme Johan Cruyff ou Marco van Basten, l’Ajax n’a désormais plus le temps de vivre avec son passé. Un passé parfois lourd à porter.

PT et JB à Amsterdam