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L’OL ne bombe pas le torse

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Handicapée par l’absence de nombreux cadres, l’équipe lyonnaise redouble de prudence avant d’affronter le club hongrois de Debrecen ce mardi soir (20h45).

« On doit tous en faire un peu plus. » A quelques heures d’un déplacement qui s’annonce délicat en Hongrie face à Debrecen (prononcez « Debretsen »), Claude Puel se fait beaucoup de soucis. L’infirmerie lyonnaise ne désemplit pas. Bien au contraire. Samedi, l’entraîneur des Gones a perdu avec Mathieu Bodmer un nouveau cadre de son équipe. L’ancien Lillois a été touché aux adducteurs face à Toulouse (2-1). Maudits adducteurs !
Jean-Alain Boumsong et Lisandro Lopez, out, en souffrent eux aussi. Tout comme Sidney Govou en début de saison. Mais les tuiles ne s’arrêtent pas là. Michel Bastos, blessé face à la Fiorentina (1-0), est lui aussi éloigné des terrains pour cause de blessure à la cheville. « Des joueurs très importants sont blessés et ce n’est vraiment pas évident, soupire Sidney Govou. Nous n’avons pas un effectif pléthorique. »
Jusqu’à présent, l’Olympique Lyonnais s’en sort très bien. Mais Jérémy Toulalan le pompier, associé à Cris "le Policier", ne garantira pas systématiquement des performances cinq étoiles en défense centrale comme ce fut le cas face à la Fiorentina. « Je ne peux pas faire tourner mon effectif, regrette Claude Puel. Nous sommes obligés de cravacher. Ce ne sera pas évident face à Debrecen. »
Défait seulement 1-0 à Anfield Road face à Liverpool, le modeste club hongrois inspirerait-il la crainte ? « On ne les connait pas trop, mais d’après ce qu’on nous a dit, c’est une très bonne équipe, explique Capitaine Govou. Il ne faut pas les prendre à la légère. Il va falloir être bon et sérieux. Nous devons avoir envie de faire des efforts. »

Quatorze ans de disette pour la Hongrie

Avec les nombreuses absences, ce deuxième rendez-vous de la saison en Ligue des Champions pourrait profiter à la classe biberon de l’OL. A l’image de Yannis Taffer, 18 ans et buteur samedi contre Toulouse, les jeunes pousses lyonnaises ont une belle carte à jouer, et ce même si Claude Puel devrait opter pour des joueurs d’expérience au coup d’envoi : « On a des jeunes qui donnent satisfaction lors des entraînements, se réjouit Govou. Tout le monde doit se sentir concerné. C’est dans les moments difficiles qu’il faut s’accrocher. » Un état d’esprit indispensable ce soir face à un adversaire qui ne manquera pas de motivation.
Car la Hongrie va regoûter à la Ligue des Champions après quatorze ans de disette. Devant 30.000 spectateurs déchaînés, les Lyonnais, favoris, peuvent craindre le traquenard. Mais une équipe avertie en vaut deux. « Debrecen a de la qualité, observe Claude Puel. Elle a tenu très longtemps à Liverpool. Nous devrons livrer un gros match pour faire un résultat là-bas. Il faut être encore plus soudé. » La qualification est à ce prix.

La rédaction RMC Sport