L'OL peut souffler

Lisandro Lopez - -
Le sourire échangé par Bernard Lacombe et Jean-Michel Aulas en dit long. Dans la fraîcheur de Kazan, les patrons de l’OL se sont fait peur ce mercredi. Très peur même. Après la victoire (3-1) à Gerland la semaine passée, la qualification semblait presque dans la poche. Mais l’ouverture du score de Bebars Natcho (77e, 1-0) a bien failli priver Lyon d’une douzième campagne de Ligue des champions consécutive. Durant un quart d’heure, les joueurs de Remi Garde ont tremblé dans le stade bariolé de la capitale du Tatarstan. Sans un Hugo Lloris en état de grâce, ils auraient même pu céder. Mais le portier des Bleus a sorti le grand jeu. Et Bakary Koné s’est chargé de soulager tout le monde d’une tête rageuse (87e, 1-1).
L’OL peut remercier sa seule recrue de l’été. Grâce à son premier but de la saison, le défenseur burkinabé a enlevé une énorme épine du pied à son nouvel employeur. Une épine à 20 millions d’euros, le prix d’une accession en C1. Une somme dont l’OL ne pouvait pas faire l’économie cette saison. « Ce soir, ce n’est pas une question d’argent, assure Aulas. Il faut retenir le côté sportif. Douze qualifications consécutives en Ligue des champions, on en est fier. Il y a très peu d’équipes qui sont capables de le faire. Rien que ça suffit à mon bonheur. »
Toujours invaincus
Sur les bords de la Volga, la bande à Lisandro a assuré l’essentiel. Face à une équipe russe invaincue à domicile en Ligue des champions (malgré la venue du Barça et de l’Inter Milan) et diminuée par de nombreuses absences, les Lyonnais ont montré des velléités offensives intéressantes. Mais le manque de réalisme de Gonalons (14e), Gomis (57e) et surtout Lisandro (68e) leur a offert un final stressant. Pour la cinquième fois en cinq matches, les Gones ont concédé l’ouverture du score. Pour la cinquième fois, ils ont su revenir. Mais cette mauvaise habitude devra vite être gommée. Garde avait pourtant insisté sur ce point avant la rencontre. Sans succès.
L’OL est encore très perfectible au crépuscule de son premier mois de compétition. Mais avec cet aller simple pour la Ligue des champions, la rentrée s’annonce nettement plus ensoleillée. « C’était un gros objectif, concède le coach rhodanien. On savait que ça serait difficile. On est soulagés. On a fait preuve d’expérience pour obtenir cette qualification. » A l’heure où les cadors de Ligue 1 cherchent encore l’embrayage, Lyon est toujours invaincu en match officiel. Au pied du kremlin et de la grande mosquée de Kazan, la soirée aurait pu virer au cauchemar. Mais l’OL a su sortir la tête haute de ce barrage à haut risque. Pour mieux s’inviter, une nouvelle fois, parmi le gratin du football européen. « C’est une immense fierté, glisse Miralem Pjanic. La Ligue des champions, c’était essentiel pour nous. On se sent bien. On est en confiance. Tous les joueurs sont concernés. Ça marche très bien pour l’instant. Pourvu que ça dure. »