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L’OM a bien grandi

André Ayew

André Ayew - -

En ballotage favorable après son succès à l’aller contre l’Inter (1-0), l’OM a fait preuve de maturité face aux Italiens. Une maturité que le club phocéen a su tirer de ses errements passés en Ligue des champions.

C’était il y a presque un an jour pour jour, déjà en huitièmes de finale de la Ligue des champions. Le 23 février 2011, l’OM était tenu en échec à domicile par Manchester United (0-0). Un résultat qui ne faisait pas forcément figure, selon les dires des joueurs de l’époque, de « si mauvais résultat ». Sauf que trois semaines plus tard, les hommes de Didier Deschamps étaient balayés par les bourrasques mancuniennes d’Old Trafford (2-1). Des regrets plein les crampons. « L’année dernière, on avait touché du doigt quelque chose de grand, se souvient encore Mathieu Valbuena. Cette fois, on ne voulait pas avoir de regrets. »

Promesse tenue. Mercredi soir, sur leur pré chéri du Vélodrome, les partenaires du « Petit » ont fait le métier. Dominateurs, ces Phocéens-là n’étaient pourtant pas plus inspirés et incisifs devant le but adverse que leurs prédécesseurs. Sauf que pour éviter de revivre un remake encore douloureux, les Marseillais ont ajouté à leur copie quelques ingrédients supplémentaires. « On était très concentrés, déterminés, confie Steve Mandanda, décisif devant Diego Forlan. On savait que la moindre erreur se paierait cash. » « On a vu une grosse équipe de l’OM, avec du jeu et de la rage, souligne de son côté Mathieu Valbuena. Des matches comme celui-là, on ne l’aurait pas gagné l’année dernière. On a beaucoup gagné en maturité. »

« Une victoire à l’italienne »

Visiblement, la leçon anglaise a porté ses fruits. Dans un match où l’Inter avait posé le verrou aux abords de la surface de Julio Cesar, l’OM a su se montrer patient. « On n’a pas eu énormément de situations favorables, eux non plus, analyse Rod Fanni. On y a cru jusqu’au bout. Alors, oui, on peut parler d’une victoire à l’italienne. » Un succès qui permet aux Olympiens de rêver d’un quart de finale de Ligue des champions, le premier depuis la campagne 1991 (en 1993, il n’y avait ni quart ni demi-finale). A condition de garder le même sérieux dans trois semaines à Giuzeppe Meazza. « On a les moyens et on va se donner les moyens de se qualifier à Milan, lâche Mathieu Valbuena. Mais attention… Même dos au mur, l’Inter méritera qu’on se méfie. » Un OM averti en vaut deux.

A.D et F.G