L’OM battu... et abattu

Niang peut se prendre la tête entre les mains. L'Olympique de Marseille est quasiment éliminé de la C1 désormais - -
C’est bien connu… les bonnes comme les mauvaises habitudes ont la vie dure. Eric Gerets, arrivé en septembre dernier dans les rangs marseillais, a dû en prendre véritablement conscience mercredi, sur la pelouse d’un de ses anciens clubs, le PSV Eindhoven. Toujours aussi généreux sur le plan offensif, l’OM a également affiché sur la pelouse néerlandaise ses récurrentes largesses défensives.
Des errements qui passent tout juste en Ligue 1 mais que la formation phocéenne a, jusque-là, payé au prix fort sur la scène européenne. En effet, que ce soit devant Liverpool ou en terre espagnole face à l’Atlético Madrid, Marseille a toujours vu la moindre de ses fautes se transformer en but.
Mandanda retarde l'échéance
Les Marseillais étaient donc prévenus. Et ce n’est pas parce que le PSV Eindhoven, en mal de points tout comme eux au classement, n’avait plus le profil d’un foudre de guerre qu’il fallait penser que… ça allait passer. Certes, ni Wuytens (8e), ni Bakkal (25e) en début de rencontre n’ont puni comme il se devait la passivité du duo Zubar-Hilton. Mais c’est en en grande partie grâce à la main ferme de Mandanda, décisif face au deuxième cité, déterminant également face à Mendez (25e). En revanche, en seconde période, le portier marseillais n’a rien pu faire face aux vagues rouge et blanche venues se fracasser aux abords de sa surface de réparation. Le public néerlandais retient même son souffle lorsque, Afellay (47e) et Wuytens (49e), coup sur coup seuls aux six mètres en retrait, ouvrent trop leur pied et trouvent le moyen de rater l’immanquable…
La C3 désormais en ligne de mire
On se dit alors que la chance va tourner, que l’OM va sortir de sa torpeur et retrouver le jeu séduisant que les Phocéens avaient proposé lors des vingt premières minutes de la partie. Mais ni Ben Arfa, vite sorti du match malgré une bonne frappe (18e), ni Ziani, ni Niang ou Koné n’ont apporté la vivacité, la percussion et la créativité nécessaire aux Marseillais pour déstabiliser le bloc adverse. Résultat… devant si peu de révolte, la formation d’Eindhoven parvenait à se libérer lors des vingt dernières minutes de la rencontre, grâce à un doublé de Koevermans… buteur tranquille devant Zubar (72e) puis réaliste aux dépens d’un Mandanda planté sur sa ligne (85e).
Jamais les Phocéens n’ont donné l’impression d’être entrés dans la partie, d’avoir fait le nécessaire, ensemble, pour pouvoir prétendre gagner ce match. La qualification pour les 8e de finale, hormis un miracle désormais, a sérieusement pris du plomb dans l'aile côté marseillais... et le duel pour la 3e place du groupe D, synonyme de strapontin pour la Coupe de l'UEFA, s'annonce d'ores et déjà très rude. On dit souvent que le malheur des uns fait le bonheur des autres. Le PSV (3 points), désormais relancé aux dépens de l'OM et en position de force pour évoluer au moins en C3 en février prochain, peut en témoigner.
La réaction d’Eric Gerets (entraîneur de l’Olympique de Marseille) : « En première mi-temps… c’était mieux qu’en deuxième en tout cas. Ils ont bien fermé l’axe. Le seul domaine où on avait un peu de libertés, c’était sur les côtés, avec les montées de nos arrières. On n’en a pas assez profité. En deuxième période, on a vu que l’adversaire, au fil du temps, a pris le dessus. Physiquement, on a commencé à fatiguer… La Ligue des Champions, c’est fini. Après trois matches et avec zéro point, il est difficile de dire qu’on a encore des chances de se qualifier pour les 8e de finale de la Ligue des Champions. Maintenant, il ne nous reste plus qu’à essayer de gagner plus de 2-0 au Vélodrome contre le PSV pour essayer d’être troisième. » (au micro de TF1).
La réaction de Boudewijn Zenden (milieu de terrain de l’Olympique de Marseille) : « Ce soir, je crois que nous ne méritons pas plus. On ne peut pas critiquer ni la défense ni l’attaque… ce soir c’est toute l’équipe qui n’a pas été au niveau… Loin du niveau affiché par l’OM ces derniers temps. D’un autre côté, il reste un match important dans deux semaines. Ce match sera primordial pour nous… En faisant le calcul, si on gagne, il nous reste encore deux rencontres pour aller accrocher la 3e place. Mais si, avant ce match, on rêvait encore de la 2e place, on peut désormais l’oublier. »