L’OM boit du petit lait

Après leur qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions, les Marseillais ont repris l’entraînement dans le calme ce mercredi. Leur exploit européen leur a redonné confiance avant de recevoir Dijon samedi.

Ils ont atterri à 3h30 à l’aéroport de Marignane. Et ne sont donc restés qu’un court moment, 75 minutes très exactement, avec la tête dans les nuages, entre Milan et la Provence. Certains avaient quand même de petits yeux ce mercredi après-midi en rejoignant le centre d’entraînement Robert Louis-Dreyfus pour rappeler à tous que la soirée avait été longue et belle à San Siro. Au lendemain de leur qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions, les joueurs de l’OM ont retrouvé la Commanderie dans une ambiance douce et détendue.

Héros de la soirée, Brandao est sorti en premier des vestiaires pour profiter de la banderole à son nom qu’avait apportée une fidèle supportrice (« Merci Brandao »). Puis ses coéquipiers, chambreurs, l’ont rejoint pour les quelques exercices au programme d’une séance légère. Des sourires, la soixantaine de supporters présents en ont vus aussi sur les visages de Didier Deschamps et de son adjoint Guy Stéphan, complices, fiers et comme soulagés par ce billet pour le top 8 européen après une série cauchemardesque en Ligue 1.

« Il Fenomeno » dans le vestiaire de l’OM

L’entraîneur de l’OM s’est également rapproché de Steve Mandanda pour une longue conversation avec son capitaine. Exclu en fin de match face à l’Inter Milan, il manquera le match aller des quarts de finale de la Ligue des champions. S’il semblait avoir digéré sa déception personnelle ce mercredi, l’ancien Havrais accusait le coup dans les vestiaires de San Siro mardi soir. Ses coéquipiers avaient alors entonné l’hymne du Vélodrome à sa gloire, « Il Fenomeno », entre quelques marques de réconfort. Des scènes que le site de l’OM a dévoilées dans une vidéo.

« Bien joué, Genna ! Une rentrée fulgurante, quel match ! » lançait aussi Charles Kaboré au gardien remplaçant Gennaro Bracigliano. A quelques mètres de là, le spectacle n’échappait pas au jeune Kyril Louis-Dreyfus, l’un des fils de Robert et Margarita. Il a peut-être entendu Alou Diarra et Charles Kaboré deviser sur le tirage au sort, le premier rassurant le second sur son ancien club, le Bayern Munich (« On peut les tuer »). « On ne veut pas le Barça mais les autres peuvent venir » concluait Jordan Ayew. L’OM a regagné en 24 heures une sérénité qui s’était envolée depuis trois semaines. 

Laurent Picat avec Florent Germain