L’OM ne digère pas les débordements

Le président marseillais tient à condamner les débordements survenus au stade Vicente Calderon en Ligue des Champions - -
« La manière avec laquelle la police a frappé sur des gens que j’aime, qui nous aime, je trouve ça impardonnable. Impardonnable. Je ne trouve pas de mots pour exprimer mon dégoût. Ces gens-là étaient venus avec de bonnes intentions. Il faut le préciser. S’il y a des gens qui viennent pour démolir des choses, je pense qu’il faut être dur avec eux parce que j’estime qu’ils n’ont pas leur place dans un stade de football. S’il y a des gens qui viennent dans un stade pour chanter, qui sont heureux de pouvoir voir un match, qui se comportent bien et qu’on leur frappe dessus comme s’ils étaient des animaux, là, je ne peux pas être d’accord. Je suis dégoûté. »
Si chez Eric Gerets, c’est la peine, la colère et un infini sentiment d’injustice qui dominent, chez Pape Diouf, c’est une incompréhension totale envers les dirigeants de l’UEFA et les sanctions infligées dans de tels débordements qui s’impose. « Nous avons déjà été victimes de ce type d’injures racistes. C’était, si on s’en souvient bien, dans les tribunes du Zénit St-Petersbourg. Ce qui est désolant, c’est que les décideurs de l’UEFA se répandent ici ou là en affirmant qu’ils veulent extirper toute forme de violence et de racisme dans les stades… et quand on voit la manière avec laquelle ils sanctionnent ce type d’actions, on peut s’interroger sur la sincérité de leur démarche. »
Jean-Paul Pascal, supporter des Dodgers, a accepté de témoigner sur les débordements survenus en tribunes. « Ils ont décidé de charger en pleines tribunes sans savoir s’il y avait des enfants ou des personnes âgées. Ils ont chargé et ils ont frappé tout le monde. On a été sur la défensive et surtout dans la surprise. On a essayé de se protéger… ils étaient armés pour frapper les gens avec violence. On a subi et les supporters qui ont pris des coups en ont subi les conséquences. »
Un autre membre des Dodgers, Corine Carême, a tenu à évoquer la violence policière qui s’est produite dans les cars des supporters de l’OM. « Lorsqu’ils sont arrivés, ils ont fait entré les gens de force dans les cars parce qu’on n’était pas assez rapide à leurs yeux. Ensuite, une fois qu’ils nous ont tapé pour rentrer, ils nous ont suivi, c’est-à-dire qu’ils sont entrés dans le car. Ils ont commencé à frapper les premières personnes à l’entrée du car. Il y avait ma mère, Colette, qui était là. C’est une personne quand même assez âgée. Ils l’ont frappée sans regarder… elle a un doigt cassé, deux doigts foulés et un tendon amoché… »