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La Super League rebaptisée "Unify League", avec un système basé sur les performances dans les championnats nationaux

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Le promoteur de la Super League a indiqué mardi avoir sollicité auprès de la FIFA et de l'UEFA la "reconnaissance officielle" de sa nouvelle structure, rebaptisée "Unify League", s'appuyant sur un arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE).

Il y a bientôt deux ans, le promoteur de la Super League, embryon de compétition dissidente avortée, promettait sur RMC un projet ficelé, pour répondre aux craintes exprimées. Ce mardi, A22 Sports Management, la société à l’origine de la Super League, a présenté la nouvelle mouture de la révolution qu’elle entend installer. Place désormais à la 'Unify League', une dénomination bien "brandée", qui se veut en opposition totale au projet de départ qui visait à exclure la plupart pour réunir un petit nombre de mastodontes européens désireux de s’accaparer l’essentiel du gâteau.

En avril 2021, les supporters de clubs européens comme ceux de Manchester United s’étaient soulevés contre ce projet de confiscation au profit de quelques-uns. A22 Sports Management a revu sa copie et modifié la formule qui propose désormais une qualification au mérite dans l’une des quatre ligues qui composent sa nouvelle structure: Star, Gold, Blue et Union, la première étant considérée comme l’élite, soit l’équivalent de la Ligue des champions. Si le projet devait être ratifié, 96 participants de 55 pays se qualifieraient chaque année en fonction de leurs performances dans leurs championnats nationaux, fait savoir A22 Sports Management.

La Star League et la Gold League regrouperaient chacune 16 équipes divisées en deux groupes de huit pour la phase préliminaire, chaque équipe disputant un total de quatorze matchs aller et retour face à sept adversaires différents. Les quatre premiers de chaque groupe seraient qualifiés pour les quarts de finale, lesquels se disputeraient sur un format aller-retour. Les demi-finales et la finale sur un match sec. Quant à la Blue League et l’Union League, elles réuniraient chacune 32 équipes réparties dans quatre groupes de 8.

Peu de détails sur les participants et le calendrier

"Cette compétition sera organisée par Unify, une plateforme de diffusion des matchs en direct pour les supporters", explique dans une vidéo Bernd Reichart, directeur général du promoteur de ce projet. "Unify proposera à la fois une diffusion gratuite des matchs, financée par la publicité, et des abonnements premiums à des prix abordables. Elle améliorera également l’expérience de visionnage à domicile en éliminant la nécessité de souscrire à plusieurs abonnements tout en offrant aux supporters les fonctions avancées qu’ils réclament. Enfin, pour la première fois, elle connectera directement les clubs à leurs supporters du monde entier."

A22 Sports Management insiste sur le mérite sportif et la prise en compte des "performances annuelles" en championnat pour déterminer les participants à la compétition, sans davantage de détails sur les participants et le calendrier, se contentant d’indiquer que les matchs se joueraient "en milieu de semaine" pour éviter "les interférences avec les calendriers des championnats nationaux". Quelle serait par exemple la répartition des équipes qualifiées par pays? La société basée à Madrid ne le dit pas. Elle assure cependant avoir "envoyé une proposition à l’UEFA et à la Fifa afin d’obtenir la reconnaissance officielle de ses nouvelles compétitions européennes transfrontalières de football de clubs".

Le projet initial de compétition semi-fermée qui avait failli faire imploser le football européen en 2021, était initialement soutenu par 12 clubs avec comme fers de lance le Real Madrid et le FC Barcelone. Mais les six clubs anglais avaient jeté l'éponge face à l'hostilité des instances du football, de leurs supporters et face au risque de mesures législatives envisagées par plusieurs gouvernements. D'autres clubs avaient ensuite aussi renoncé.

En mai 2024, une décision de la justice espagnole estimait que la FIFA et l'UEFA avaient "abusé de leur position dominante" en s'opposant à la Super Ligue. Elle reprenait le raisonnement ayant conduit la CJUE à désavouer les règles de l'UEFA et de la FIFA visant à bloquer l'émergence de tournois concurrents, qui sont légitimes s'ils respectent des principes d'inclusivité, de méritocratie et s'ils s'intègrent au calendrier global.

QM