La victoire de Mourinho

Le coach de l'Inter a joué un mauvais tour au Barça. - -
De l’autre côté des Alpes comme des Pyrénées, un homme squatte toutes les unes. La victoire de l’Inter sur Barcelone, c’est avant tout la sienne. « Mou se rapproche de Bernabeu », titre Marca. Pour AS, « L’assaut de Mourinho » a été fatal aux Catalans. Les pages roses de la Gazzetta Dello Sport ne font pas dans la dentelle et la jouent plus collectif : « Mega Inter, les martiens, c’est nous ! » Mais si l’analyse globale est commune à tous et fait de Mourinho l’architecte de l’exploit, la presse ibère s’est également déchaînée sur l’arbitrage, défaillant selon elle.
Dans le couloir après match, Pep Guardiola aurait insisté sur les origines lusitaniennes de M. Benrenqueça, les mêmes que son homologue interiste. Les journaux catalans lui font porter le chapeau de la déroute : « Hold-up » barre la une du Mundo Deportivo, imité par Sport : « Vol à l’italienne ». Pour étayer leur prise de position, ils rappellent deux penalties oubliés et un but, celui de Milito, non valable pour un hors-jeu peu évident. Les joueurs barcelonais aussi n’ont pas oublié ces faits de jeu comme ils se souviendront de la « leçon tactique de Mourinho à Pep Guardiola pendant une heure » (Marca).
« Vol à l’italienne »
En Italie, l’arbitrage est bizarrement moins évoqué. On préfère mettre en avant la sixième victoire consécutive en Ligue des champions de l’Inter, un record, ou le choix d’aligner trois attaquants, qui lui a permis d’être la première équipe à inscrire trois buts au Barça depuis 114 matches. La rentrée de Balotelli et les critiques acerbes de Mourinho à son égard remplissent aussi quelques colonnes.
Mais en Italie comme en Espagne, on attend avec impatience le second acte, forcément dramatique, sans jamais affirmer que l’Inter est déjà en finale. Mais, surtout du côté de Milan, on y croit davantage qu’avant le match aller.