Labrune : « Peut-être un coup à jouer »

Le président de l’OM retrouvera San Siro début mars, à l’occasion des 8e de finale de la Ligue des champions contre l’Inter Milan. Une équipe que les Marseillais avaient éliminée en 2003-2004, en Coupe de l’UEFA. Et qui souffre cette saison.

Vincent, partagez-vous l’idée que l’Inter Milan est accessible pour l’OM ?

J’ai surtout envie de dire que c’est un tirage compliqué. Il ne faut pas oublier que l’Inter du mois de février prochain n’aura plus rien à voir avec l’Inter de cet automne. Ils vont retrouver Diego Forlan, qui n’était pas qualifié pour le 1er tour de la Ligue des champions. C’est une équipe qui est formatée depuis des années pour être au top en février-mars. Et qui a l’habitude des grands rendez-vous européens. Je pense qu’on a une petite chance d’accéder aux quarts pour la première fois depuis 1993. C’est à nous de la saisir. Il faudra être à 100% en termes de concentration, de détermination, de motivation. Et tout particulièrement sur le premier match, qui conditionne généralement tout à ce niveau de la compétition.

En 2003-2004, en Coupe de l’UEFA, l’OM avait éliminé l’Inter en quarts de finale…

C’est déjà un très, très bon souvenir pour le club. C’était la dernière épopée européenne de l’OM avec Didier Drogba en fer de lance, qui nous avait conduits en finale de la Coupe de l’UEFA. C’est une compétition que j’avais eu la chance de suivre au plus près avec Robert (Louis-Dreyfus, ndlr), du 1er tour jusqu’à la fin. C’était des grands moments, de grands souvenirs. C’est un clin d’œil sympathique. Ça reste des grands moments de sport, quel que soit l’adversaire. Je crois beaucoup au destin. Espérons qu’il soit positif, une fois encore.

Auriez-vous préféré quand même tomber sur l’APOEL Nicosie, dont Lyon a hérité ?

Je n’oublie pas que l’APOEL Nicosie a fini premier d’un groupe relevé où se trouvaient Porto, le Shakhtar Donetsk et le Zenit St-Petersburg. Ce sont trois équipes qui ont la particularité d’avoir éliminé l’OM ces dernières saisons en Coupe d’Europe. Je ne sais pas si les Lyonnais ont été chanceux mais je pense que c’est un adversaire dont il faut particulièrement se méfier. En tout cas, à l’OM, on respecte tout le monde. On aurait énormément respecté les Chypriotes, comme on va respecter énormément les Milanais, en ayant conscience qu’on aura peut-être un coup à jouer. On prend un très grand d’Europe, qui a gagné la compétition il y a deux ans. Mais petit à petit, d’année en année, on progresse.