Le ciel s'assombrit pour l’OL

Lisandro - -
L’avenir de l’Olympique Lyonnais en Ligue des Champions n’est plus suspendu qu’à un fil. En concédant le match nul face à l’Ajax Amsterdam (0-0), ce mardi, les Rhodaniens ont perdu la main sur leur destin. L’OL devra s’imposer largement à Zagreb, dans deux semaines, tout en comptant sur une large défaite de l’Ajax face au Real Madrid pour chiper la deuxième place sur le fil en inversant une différence de but globale largement en sa défaveur (un déficit de +7 avec -4 pour Lyon et +3 pour l’Ajax).
Pour espérer, il faudra davantage compter sur la puissance de feu du Real Madrid que sur celle des septuples champions de France incapables de se montrer dangereux pendant 80 minutes. « On est tombé sur une bonne équipe de l’Ajax qui monopolise le ballon et qui est difficile à contrer, a reconnu Rémi Garde. On avait imaginé le match comme ça, en les contenant avant de faire la différence à la fin. Ça n’a pas voulu nous sourire. » Lisandro Lopez (7e), titulaire pour la première fois depuis le 27 août, et Jimmy Briand (33e) ont timidement tenté leur chance mais l’OL n’a jamais été en mesure de faire la différence. La faute notamment à un système en 4-4-2, encore orphelin de Maxime Gonalons trop juste, qui n’a jamais trouvé son rythme de croisière. Après un début de saison prometteur, Lyon s’enfonce dans la morosité. Les trois défaites consécutives (Real Madrid, Sochaux et Rennes) le laissaient présager.
Penalty sur Ederson ?
Il s’en est fallu de peu pour que l’OL n’en ajoute une quatrième à sa collection. Soucieux de bien défendre, les Néerlandais ont eu les munitions pour mettre fin, dès ce mardi soir, au rêve européen du club de Jean-Michel Aulas. Et à une 9e qualification consécutive en 8e de finale. Par deux fois, Hugo Lloris a éteint le feu face à Janssen (50e) et Vertonghen (51e). Aly Cissokho a failli saborder son propre navire en détournant une frappe qui a frôlé la barre transversale (60e). Face à l’urgence, les hommes de Rémi Garde sont sortis de leur léthargie dans les dix dernières minutes avec des tentatives de Michel Bastos (71e, 81e) et d’Ederson (83e). Le Brésilien, auteur d’une excellente entrée en jeu, aurait même dû bénéficier d’un penalty (89e) que Lyon aurait pu oublier si la frappe de Gourcuff, dans la continuité de l’action, avait trouvé le cadre. Alexandre Lacazette, lui aussi, a eu sa chance (90e+1)… et l’a laissée passer. Celle de Lyon n’existe quasiment plus.