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Le onze de rêve des joueurs révélés par Porto

James Rodriguez

James Rodriguez - AFP

Ces dernières années, Porto, adversaire de Lille en barrages de la Ligue des champions, s’est forgé une solide réputation sur le marché des transferts. En dénichant des futurs talents pour les revendre à prix d’or, le club portugais a rempli ses caisses. Et révélé de nombreuses stars du ballon rond.

Vitor Baia (1988-1996, 1999-2007)

Il possède l’un des plus beaux palmarès de l’histoire du football. Une armoire ornée de 33 trophées, remplie en majeure partie à Porto, son club de (presque) toujours. Hormis une parenthèse au Barça entre 1996 et 1999, le gardien a porté pendant près de 20 ans le maillot rayé bleu et blanc. Avec, en point d’orgue, la Ligue des champions 2004.

Vitor Baia
Vitor Baia © AFP

Paulo Ferreira (2002-2004)

Il n’est resté que deux ans à Porto mais cela lui a suffi pour étoffer son CV. Il faut dire que Paulo Ferreira y a un peu mis du sien. Durant ses 24 mois passés chez les Dragons, le latéral droit remporte une Ligue des champions, une Coupe de l’UEFA, une Coupe du Portugal et deux titres de champion. De quoi aiguiser l’appétit de Chelsea, où José Mourinho s’empresse de le faire venir dès son arrivée à l’été 2004.

Pepe (2004-2007)

C’est sur la pelouse de l’Estadio do Dragao que ses taquets sont devenus célèbres. En trois ans passés au Nord du Portugal, Pepe fait gonfler sa cote, son palmarès et les chevilles de la moitié du pays. Malgré ses coups de sang et son petit côté Brandao, le natif du Brésil, sacré champion à deux reprises (2006, 2007), se révèle vite comme l’un des meilleurs à son poste. Le Real Madrid en témoigne encore aujourd’hui.

Pepe
Pepe © AFP

Ricardo Carvalho (1998-1999, 2001-2004)

Son histoire avec Porto a démarré dans l’incompréhension à la fin des années 1990. Ce n’est qu’après deux prêts successifs au Vitoria Setubal et au FC Alverça que Ricardo Carvalho trouve enfin sa place au sein du club. L’arrivée de José Mourinho l’année suivante, lui permet d’exploser. Celui qui ne se surnomme pas encore « The Special One » fait de Carvalho l’un de ses lieutenants. Grand artisan des victoires en Coupe de l’UEFA et en Ligue des champions, le roc ne tarde d’ailleurs pas à rejoindre son mentor lorsqu’il file à Chelsea en 2004.

Eliaquim Mangala (2011-2014)

C’est sur la pointe des pieds qu’il débarque chez les champions du Portugal en 2011. A tout juste 20 ans. Inconnu du grand public, le jeune Français, qui vient de passer trois ans au Standard de Liège, s’impose peu à peu comme un joueur incontournable. Au point d’être convoqué avec les Bleus pour disputer la Coupe du monde au Brésil cet été. Avant de devenir le défenseur le plus cher de l’histoire en rejoignant Manchester City cet été pour 54 millions d’euros.

Maniche (2002-2005)

C’est l’une des figures les plus marquantes de l’épopée de Porto entre 2003 et 2004. Révélé par José Mourinho lors de son passage au Benfica Lisbonne, Maniche décide de suivre le jeune coach ambitieux lorsque celui-ci débarque chez les Dragons en 2002. Un choix largement payant. En quelques mois, le milieu de terrain aux faux-airs de Jim Carrey révèle une technique hors pair et une frappe de balle dévastatrice. Dans son sillage, Porto marche sur l’Europe. Après une escale au Dynamo Moscou, lui aussi finira par retrouver le « Mou » à Chelsea.

Maniche
Maniche © AFP

Deco (1999-2004)

Il est de la trempe d’un Rui Costa ou d’un Luis Figo. Le genre de joueur qui aurait très bien pu déposer un Ballon d’Or sur sa table de chevet sans choquer personne. Mais Porto a mis un peu de temps avant de s’en rendre compte. Le temps, encore une fois, que José Mourinho débarque et file les clés du camion à Déco. Chef d’orchestre sublime, le Brésilien de naissance régale les fans des Dragons (et du monde entier) par sa classe et sa vista. Son but en finale de la Ligue des champions face à Monaco (3-0) résume l’aisance avec laquelle il joue au football. Le Barça ne dira pas le contraire.

Lucho Gonzalez (2005-2009, 2012-2014)

C’est à Buenos Aires que Porto est allé dénicher El Commandante. Alors qu’il flambe sous le maillot de River Plate, Lucho Gonzalez, 24 ans, se laisse tenter par une aventure outre-Atlantique. Ses quatre premières années se soldent par quatre titres de champion, une Coupe du Portugal et une pléiade de buts impressionnants. L’OM tombe sous le charme du maestro, qui reviendra chez les Dragons entre 2012 et 2014, histoire de rafler deux autres championnats.

James Rodriguez (2010-2013)

C’est encore en Argentine, à Banfield cette fois, que les recruteurs de Porto repèrent James Rodriguez. Le gamin est à peine majeur mais il tape dans l’œil du club portugais. Après une année d’acclimatation en réserve, le joyau colombien est lancé dans le grand bain. Et il ne tarde pas à exploser. A la clé ? Trois titres de champion, une Ligue Europa et une Coupe du Portugal. Monaco et ses nouveaux patrons russes sortent le chéquier l’été dernier (45 millions d’euros) pour s’offrir celui qui terminera meilleur buteur du Mondial brésilien. Avant de le revendre au Real Madrid il y a quelques semaines. Pour près du double.

Radamel Falcao (2009-2011)

Toujours en Argentine, où ils ont décidément de bons réseaux, les chasseurs de tête de Porto tombent sur Radamel Falcao à la fin des années 2000. La puissance et le sens du but de l’attaquant colombien leur sautent aux yeux. Bonne pioche. En 87 matchs avec les Dragons, le phénomène claque 72 buts, assorti d’un titre de champion, d’une Ligue Europa et deux Coupes du Portugal. Le tout en deux saisons. De quoi motiver l’Atlético Madrid à casser sa tirelire pour s’offrir El Tigre.

Lisandro Lopez (2005-2009)

Avant de devenir l’idole de Gerland, c’est à Porto que Lisandro Lopez a découvert l’Europe. Un club qui est allé le chercher au Racing Club (en Argentine évidemment) alors qu’il n’avait que 22 ans. Héritier de l’ère-Mourinho, le buteur et sa grinta mènent en quatre saisons les Bleu et Blanc vers quatre titres de champion et deux Coupes du Portugal. Avant de remplir les caisses du club en s’envolant pour l’Olympique Lyonnais en 2009. Pour 24 millions d’euros.

https://twitter.com/AlexJaquin Alexandre Jaquin Journaliste RMC Sport