Le PSG condamné au progrès

Laurent Blanc et Zlatan Ibrahimovic - AFP
C’est un fil de 20 ans que le PSG a l’obsession de renouer cette saison. Celui de son unique présence parmi les quatre meilleures équipes du continent. En 1995, l’équipe de Luis Fernandez avait échoué face au grand Milan AC (0-1, 0-2), ensuite battu en finale par l’Ajax Amsterdam. Justement le club contre lequel les Parisiens vont remettre leurs ambitions européennes à l’épreuve, ce mercredi aux Pays-Bas (20h45). Avec des regards déjà tournés bien au-delà de l’Arena amstellodamoise. « L’objectif est très clair : les demi-finales au minimum, a fixé leur président Nasser Al-Khelaïfi dans un entretien accordé à RMC Sport au début du mois. J’étais très déçu l’année dernière après l’élimination en quarts de finale. C’est très clair, on veut aller plus loin. »
Passé à une poignée de secondes du dernier carré en avril dernier contre Chelsea, un an après l’avoir déjà frôlé face au Barça, Paris ne veut plus attendre. En particulier ses dirigeants qataris, qui se sont donnés cinq ans, à leur arrivée en 2011, pour grimper au sommet de l’Europe. Soit un sacre programmé au printemps prochain ou le suivant. « C’est la troisième année (consécutive) que l’on dispute la Ligue des champions. On a besoin de temps, d’expérience. Mais tous les joueurs veulent la gagner. Notre ambition est vraiment grande et j’y crois », confesse ainsi Al-Khelaïfi, non sans rappeler que « Chelsea a mis dix ans pour la gagner et le Real Madrid (tenant du titre) douze ans pour la reconquérir ».
Blanc : « Ces matches à haute intensité nous manquent »
Des délais que les doubles champions de France en titre ont toujours l’intention de compresser, malgré les contraintes du fair-play financier. Faute d’avoir pu recruter Angel Di Maria, Paris peut au moins compter sur la stabilité de son effectif depuis deux ans. Et qui a encore pris de l’épaisseur cet été avec les arrivées de David Luiz (pour 45 millions d’euros) et Serge Aurier (prêt payant avec option d’achat). « Le club est de plus en plus reconnu au niveau européen, par son recrutement et ses résultats, apprécie l’entraîneur parisien Laurent Blanc. Faire partie des favoris est une chose mais le plus difficile, c'est de confirmer tout cela sur le terrain. »
Or, depuis le début de la saison, le PSG a diffusé une impression mitigée en Ligue 1. Mise à part leur démonstration de force contre Saint-Etienne (5-0), les coéquipiers de Zlatan Ibrahimovic ont souvent ronronné et n’ont ramené que des nuls de leurs trois premiers déplacements. Mais l’Ajax n’affiche pas non plus une forme resplendissante, avec deux défaites lors des trois dernières journées de championnat. « On attaque ici par un grand d’Europe. Les deux premiers matchs conditionnent en bonne partie le reste du parcours, avertit tout de même Laurent Blanc, alors que le Barça se présentera au Parc des Princes dans deux semaines. Ces matches à haute intensité nous manquent et cela nous fait du bien de retrouver ces terrains. » Ceux sur lesquels la réussite de la saison parisienne se décidera vraiment.