Le Real Madrid devra renverser Man Utd

Wayne Ronney et Cristiano Ronaldo - -
Le choix était simple. Les options plus que restreintes. Pour le Real Madrid ce mercredi soir, ça passait ou ça cassait. Et sans doute définitivement. Irrémédiablement lâché par le Barça en Liga (16 points de retard), le club merengue n’a plus qu’une obsession : gagner la « Decima », la 10e Ligue des champions de son histoire. Dans une saison très agitée en coulisses, cette soirée devait faire oublier les tracas quotidiens. Si elle ne les a pas (trop) renforcés, elle ne les a en tout cas pas atténués. La faute à une équipe de Manchester United rigoureuse, réaliste et portée par un David De Gea en état de grâce.
Après 20 minutes de jeu et une furia madrilène qui s’abat sur les buts de David De Gea, c’est d’ailleurs United qui frappe le premier. Profitant d’une sortie manquée d’un Diego Lopez bien fébrile, Danny Welbeck décroise sa tête et ouvre le score (1-0, 20e). Mais comme un symbole de ce Real orgueilleux à défaut d’être génial, c’est Cristiano Ronaldo qui remet les siens à l’endroit. Dans un grand soir, « CR7 » prend son envol au-dessus de Patrice Evra. Le temps se suspend à Bernabeu et le ballon vient finir sa course au ras du poteau (1-1, 30e). Le 300e but concédé par les Red Devils en Coupes d’Europe et le 20e match consécutif en Ligue des champions où les Madrilènes scorent au moins une fois.
Benzema hors sujet
La seconde période se résume à une attaque-défense, United se contentant d’attendre un Real jamais très à l’aise face à une défense regroupée. Peu inspirée malgré la volonté de Ronaldo, Özil et Di Maria, l’attaque madrilène reste en berne, peu aidée par un Benzema pataud et sorti à l’heure de jeu au profit d’Higuain. Sur la lancée de son Clasico parfait, Raphaël Varane a lui une nouvelle fois démontré qu’il était entré dans la caste des grands défenseurs.
Une maigre consolation pour José Mourinho, dont la soirée aurait même pu tourner au cauchemar si Robin van Persie avait converti trois occasions en or (71e, 72e, 93e). En conflit avec ses joueurs, dans le viseur d’une presse qu’il boude, l’entraîneur portugais devrait jouer son avenir et une partie de sa réputation dans trois semaines à Old Trafford, où ses hommes devront obligatoirement scorer pour espérer voir les quarts de finale. « Jusqu’à la finale », lançait une banderole du kop madrilène au coup d’envoi. La route n’a peut-être jamais paru aussi longue pour le Real.