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Les cinq clés d’un succès historique

Le "policier" s'aprête à disputer le quatrième quart de finale de sa carrière avec l'OL

Le "policier" s'aprête à disputer le quatrième quart de finale de sa carrière avec l'OL - -

Si l’OL est parvenu à éliminer le Real Madrid en huitièmes de finale, c’est tout sauf un hasard. Retour sur les raisons de cette incroyable qualification.

La réussite en plus

Claude Puel le concède sans problème, le score aurait pu être bien plus lourd à la pause (0-1). « En première période, on a un peu frôlé la correctionnelle », sourit-il. L’OL a pourtant su laisser passer l’orage et miser sur la chance, avec ce poteau d’Higuain à la 26e minute. « Lloris a également fait un très bon match, ajoute Ederson. Il a sorti des ballons dans les moments importants. Pouvoir compter sur un très bon gardien, ça donne confiance. » Mais le Brésilien sait aussi que si l’OL avait encaissé un second but, la donne aurait été différente. « On a pensé au pire parce qu’ils ont marqué très tôt, révèle-t-il. C’est là qu’il faut être costaud et on a su l’être. »

Un coaching contraint et… gagnant

Contraint de sortir Boumsong et Makoun, victimes d’une élongation (ils sont forfaits pour Saint-Etienne et Lisandro Lopez est incertain), Claude Puel a dû réaménager son dispositif à la mi-temps. « Avec les pépins physique, c’était mal embarqué, admet-il. Mais les remplaçants sont bien rentrés dans le match. » Placé légèrement à gauche dans l’entrejeu lyonnais, Källström est parvenu à stopper les montées de Sergio Ramos, l’un des hommes dangereux de la première période. Quant à Gonalons, il a une nouvelle fois prouvé qu’il répondait présent dans les grands rendez-vous, comme à à Liverpool. « On a eu une meilleure structure en mettant plus de qualité dans notre jeu », analyse Claude Puel.

Un management plus souple

Cette qualification historique est aussi une grande victoire pour Claude Puel qui jouait gros à Santiago-Bernabeu. Cette performance lui redonne du crédit quant à son avenir lyonnais. Depuis le stage en Tunisie lors de la trêve hivernale, ses relations avec son groupe se sont apaisées. Puel a surtout procédé à des réajustements, très appréciés par les joueurs. Ces derniers semblent du coup avoir adhéré au discours musclé de leur coach et ont fait cause commune dans leur quête de réussite. Ça s’est vu mercredi à Madrid.

L’orgueil a parlé

Avant la rencontre, les Madrilènes ont multiplié les déclarations condescendantes à l’égard des Lyonnais. « Ils nous ont un peu manqué de respect, admet Cris. Mais c’est le jeu… » Anthony Réveillère est un peu moins tendre. « Quand on parle comme ça, il faut assumer, estime-t-il. La meilleure réponse, on l’a donnée sur le terrain. » Dans le couloir menant au vestiaire, les esprits se sont même échauffés. A l’issue du match, Rémi Vercoutre et Cris se sont expliqués sérieusement avec Guti. Pour Claude Puel, les déclarations d’avant-match trahissaient surtout le manque de confiance des Espagnols. « Malgré leurs bons résultats en championnat, ils n’étaient peut-être pas si sereins que ça », glisse le coach de l’OL. Le terrain lui a donné raison.

Un physique avantageux

Les Lyonnais sont progressivement parvenus à asseoir leur supériorité dans le domaine physique. « En première mi-temps, ils ont vraiment poussé, rappelle Miralem Pjanic. Mais ensuite, ils ont un peu baissé physiquement. C’est là qu’on a su se montrer dangereux. » Alors que les Madrilènes ont sans doute ouvert le score un peu trop tôt (6e), les joueurs de Claude Puel ont égalisé au bon moment (75e). Il ne restait qu’un quart d’heure au Real Madrid pour marquer deux buts. « Quand ils ont pris le but, ça les a un peu assommés, sachant qu’ils avaient déjà fait beaucoup d’effort », observe Anthony Réveillère. En se lançant dans la bataille de manière confuse, le Real a ouvert des espaces à l’OL, qui aurait même pu l’emporter en fin de match.

Clément Zampa (avec E. J. et F. L., à Madrid)