Les clés de la qualification au Camp Nou

La capitaine de l'OL a été décisif au match aller. Le sera-t-il également dans deux semaines ? - -
L’OL ne doit penser qu’au résultat « Nous avons montré que nous pouvions rivaliser avec la meilleure équipe d’Europe, c’est toujours bien. Mais il ne faut pas oublier que l’objectif, c’est la qualification. Ça ne sert à rien de faire un grand match et d’être éliminé à la fin. Parfois, on joue moins bien, mais on passe. A choisir, je préfère qu’on joue moins bien au Camp Nou, mais qu’on se qualifie ». Juninho a tout résumé. La première clé de la qualification contre Barcelone est mentale. L’OL, des joueurs au staff en passant par la direction, doit aborder la rencontre avec l’unique objectif du résultat, de la qualification. Pas question ici de se contenter d’une double confrontation réussie avec le Barça. Pas question d’aborder le match retour comme Ederson, qui déclarait mardi soir qu’en football, « tout est possible ». Fini les « on va jouer notre chance à fond ». Non, l’OL doit entamer ce match avec l’unique objectif de la qualification. Comme s’il affrontait le Slavia Prague.
L’OL doit concrétiser ses temps forts Dans leur première demi-heure de folie à Gerland, les joueurs lyonnais ont eu l’occasion de tuer le match. Karim Benzema aurait pu le faire en plusieurs circonstances. Si sa magnifique frappe sur le poteau à la demi-heure de jeu n’est pas concernée, l’avant-centre gone aurait en revanche dû conclure à la 8e minute, lorsqu’il s’est présenté seul devant Valdes avant de manquer sa frappe. Il aurait dû, aussi, mieux jouer un quatre contre deux à la 36e. Au-delà de Benzema, l’ensemble des joueurs lyonnais a manqué de sérénité et de lucidité dans la zone de vérité. L’OL a trop gâché pour espérer gagner. « On aurait dû se mettre plus à l’abri en première mi-temps, explique d’ailleurs Claude Puel. Il aurait fallu au moins doubler la mise dans notre période de temps fort. » Le mal n’est pas nouveau. Chaque année, l’équipe manque de réalisme lors de ses matchs clés de Ligue des champions, que ce soit contre Manchester United l’an dernier, ou contre le Milan AC auparavant. Ce n’est plus tolérable. Au Camp Nou, l’OL devra être réaliste.
L’OL doit mieux gérer ses efforts Claude Puel a tiré la quintessence de son groupe lors du match aller. A la faveur de son discours d’avant match, de ses paroles fortes adressées à certains joueurs, comme John Mensah, grâce au soutien précieux de Juninho, un vrai guerrier mardi soir, le coach a su remonter ses hommes comme rarement. Il a permis à son groupe, pourtant affaibli par plusieurs absences de poids (Govou, Réveillère, Clerc, Fred) de se transcender. Le seul problème, c’est que l’équipe s’est tellement donnée physiquement qu’elle n’a pas tenu la distance. Dans le rouge au bout d’une demi-heure, le bloc n’avait plus les moyens de jouer haut. Conséquence logique, Lyon a trop reculé par la suite, laissant Benzema isolé en pointe et la maîtrise du ballon à Barcelone. A partir de là, c’était danger généralisé…Dans quinze jours, les joueurs lyonnais devront montrer plus de discernement dans l’engagement physique, afin de tenir sur la durée du match et de partager la maîtrise du ballon. A demi-mot, Claude Puel le reconnaît : « On a fait beaucoup d’efforts en première mi-temps, qu’on a payés ensuite. On a alors trop subi. »