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Les clubs français dans le rouge

César Azpilicueta

César Azpilicueta - -

Défaits par le Real Madrid, l'Inter Milan et Arsenal, les trois clubs français (Lyon, Lille et Marseille) engagés en Ligue des champions cette semaine ont fait pâle figure. Une situation inquiétante à l'heure où le football hexagonal cherche désespérément un successeur à l'OM, dernier club tricolore à avoir remporté la Ligue des champions en 1993.

Trois défaites en trois matchs. Zéro but inscrit. Six encaissés. Voilà pour le bilan des clubs français lors de la 3e journée de la Ligue des champions, respectivement battus par le Real Madrid (Lyon, 4-0), l’Inter Milan (Lille, 1-0) et Arsenal (Marseille, 1-0). Des chiffres faméliques et même historiques, puisque c’est seulement la deuxième fois que les trois clubs hexagonaux perdent lors de la même journée dans la plus prestigieuse des compétitions européennes (la première en 2000-2001). Pire, pour la première fois, les clubs français engagés n’ont pas inscrit le moindre but ! Une situation qui n’incite pas à l’optimisme pour l’avenir du football français en Ligue des champions.

« Suite aux trois défaites et en voyant les matchs, on ne peut pas dire aujourd’hui qu’un club français peut gagner une Coupe d’Europe », lance Luis Fernandez, consultant pour RMC Sport. Membre du « carré magique » de Luis Attaque, Grégory Coupet pointe quant à lui du doigt l’attitude des formations françaises lors de ses trois matchs : « Il y a perdre et perdre. Si aujourd’hui, Lille ne peut pas taper l’Inter dans l’état où il est, comment peut-on envisager de gagner la Champions League ? A l’heure actuelle, on est de bons participants. On se demande même si on y croit. Lyon a été frileux face au Real. Il n’y a que Lille qui a défendu ses chances. »

Coupet : « On est dans l'espoir »

Même si les Lyonnais, Marseillais et Lillois ont encore toutes leurs chances pour se qualifier pour les 8es de finale, l’OM, dernier vainqueur français en 1993, semble encore loin d’avoir trouvé un successeur. Pourtant, les nuages pourraient laisser place à un ciel plus bleu à l’avenir. « Avec des clubs comme Lyon et Lille avec des grands stades, Marseille, qui fait des aménagements et Paris, on se dit qu’il se passe quelque chose, confie Grégory Coupet. Avec les investisseurs, le championnat français peut reprendre du poil de la bête. On est dans l’espoir ».

« Dans le Top 4 en France, il n’y a aucune équipe qui peut, financièrement parlant, atteindre les demi-finales, poursuit Ali Benarbia, autre membre du « carré magique ». Heureusement, le PSG est en train de mettre les moyens et peut-être que d’autres clubs vont suivre avec des repreneurs. » A l’heure où le football portugais se rapproche dangereusement au coefficient UEFA, il est grand temps pour les clubs français de réagir, sous peine de perdre une place qualificative pour « la coupe aux grandes oreilles. »