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Les illusions (vraiment) perdues de l’OM

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Un doublé d’Olic pour le Bayern Munich (2-0) a vite anéanti les espoirs de qualification des Marseillais pour les demi-finales de la Ligue des champions. Le rêve européen envolé, l’OM, au plus mal, pense déjà au PSG, dimanche en L1.

Il n’y a pas eu de miracle à l’Allianz Arena. L’OM, logiquement battu 2-0 par le Bayern Munich, quitte la scène européenne sans regret. Opposés à une formation bavaroise nettement supérieure, les Phocéens n’auront donc jamais fait le poids. Ni à l’aller (2-0), ni au retour. Mais au vu de ses récentes sorties, et de sa série, en cours, de 10 matches sans victoire, dont 9 défaites toutes compétitions confondues, l’OM ne criera pas à l’injustice. A son niveau actuel, figurer dans le Top 8 européen relevait déjà de l’exploit.

Ce mardi soir, le Bayern n’a même pas eu besoin de sortir l’artillerie lourde, se permettant le luxe de laisser Gomez et Robben sur le banc au coup d’envoi. Un choix judicieux Jupp Heynckes, le coach bavarois, puisqu’un doublé d’Ivica Olic (15e, 37e) a très vite réduit à néant les dernières illusions olympiennes. Il y a deux ans, le buteur croate, auteur d’un triplé, avait été le bourreau d’un autre club français, Lyon, en demi-finale retour de Ligue des champions (3-0). « Il y avait une classe d’écart, souffle Benoît Cheyrou. Sur la double-confrontation, ils nous ont donné une belle leçon collective, une leçon de football. Je pense qu’ils n’ont même pas forcé. »

Cheyrou : « Ils n’ont même pas forcé »

Pour l’équipe de Didier Deschamps, ce revers n’est pas franchement une surprise. Face à un Franck Ribéry très en jambes, et passeur sur le premier but munichois, les Phocéens ont plus donné l’impression d’en garder sous la semelle avant le choc PSG-OM, dimanche au Parc des Princes, que de courir après un improbable exploit. Le staff olympien avait d’ailleurs prévu de regagner la cité phocéenne juste après la rencontre. Finalement, une grève affectant le trafic aérien aura obligé les Marseillais à passer la nuit en Bavière. Ils ne seront de retour en France que ce mercredi après-midi. Entre temps, nul doute que Didier Deschamps et Vincent Labrune se seront chargés de leur rappeler que la saison n’était pas terminée. « Il va falloir relever la tête en championnat où on est dans une situation difficile, mais il va falloir faire bonne figure jusqu’à la fin, note Loïc Rémy. Il nous reste aussi cette finale de Coupe de la Ligue. C’est vraiment une saison difficile, mais on va se battre jusqu’à la fin car on a encore des objectifs. »
Avec le PSG dimanche puis Montpellier (11 avril), avant la finale de la Coupe de la Ligue contre Lyon (14 avril), les dix prochains jours s’annoncent décisifs pour l’avenir du club phocéen. Un titre, le 3e consécutif, et une présence assurée en Ligue Europa la saison prochaine, limiteraient la casse. Si, à l’inverse, Marseille poursuivait sa descente aux enfers, la fin de championnat et surtout l’été à venir s’annonceraient bouillants.

Aurélien Brossier