Les Spurs à l’italienne

Victorieuse à l’aller à San Siro (0-1), l’équipe de William Gallas s’est qualifiée pour les quarts de finale de la Ligue des champions après avoir réalisé un match prudent mais réaliste mercredi à domicile (0-0).

Zlatan Ibrahimovic a encore loupé un grand rendez-vous européen. Le Milan AC a sombré avec son attaquant à 24 M€ mercredi à White Hart Lane face à une intelligente équipe de Tottenham (0-0), qui a parfaitement protégé son but d’avance acquis à San Siro (1-0). Le trident rossoneri Pato-Ibrahimovic-Robinho a été incapable de prendre en défaut l’hermétique défense des Spurs cornaquée par un William Gallas impeccable. Pourtant, la possession de balle a été milanaise. Les occasions également. Le club lombard quitte encore une fois la Ligue des champions prématurément depuis son dernier sacre en 2007. Et pour la sixième fois perd ses confrontations face à un adversaire anglais…
L’entraîneur rossonero Massimiliano Allegri avait pourtant composé une équipe pour dominer le jeu, avec Seedorf en première rampe de lancement devant sa défense. Mais le leader du Championnat d’Italie abusait de ballons remontés dans l’axe. Robinho est transparent, Ibrahimovic sans réussite. Seul Pato asurnagé dans une attaque qui détient le record du plus petit nombre de buts de cette campagne européenne (7 buts en 8 matches).

Une première depuis 1962

Après une entame de match où Tottenham s’est risqué à presser haut, la formation d’Harry Redknapp a retrouvé son jeu du match aller : 4-4-2, solide en défense comme sur ce sauvetage de Gallas (26e), dangereuse en contres avec Van der Vaart et surtout Lennon sur son côté droit, et de longs ballons pour le grand Crouch. L’ancien attaquant des Reds a bien eu deux ou trois occasions, les Anglais n’ont pas brillé pour autant par leurs tirs cadrés (1 pour 7 tirs contre 3 pour 14 pour Milan).
Tottenham, 5e de Premier League élimine le premier de la Serie A, atteint pour la première fois les quarts de finale de la Ligue des champions nouvelle version. Mais les Spurs veulent faire aussi bien que leurs glorieux aînés de 1962 qui n’étaient tombés qu’en demi-finale face au grand Benfica d’Eusebio. Avec les Bale, Modric et autre Lennon, ils en ont les moyens…

Louis Chenaille