Ligue des champions: Emery, Danjuma, la défense... les atouts de Villarreal face à Liverpool

Unai Emery, le guide
Après avoir été licencié d’Arsenal, Unai Emery a passé quelques mois en retrait. Puis il est arrivé à Villarreal à l’été 2020 et vit depuis un conte de fées. Vainqueur de la Ligue Europa l’an dernier, il a cette saison mené le club à sa deuxième demi-finale de Ligue des champions, 16 ans après la première en 2006. "J’avais déjà beaucoup de respect pour Emery et Villarreal, mais actuellement… Wow. C’est impressionnant", a reconnu Jürgen Klopp en conférence de presse, cette semaine."
Mettre en place quelque chose et le faire, ça m’est déjà arrivé avec d’autres coachs, a expliqué Etienne Capoue à RMC Sport. Mais avec lui, c’est tout le temps. Il a tout le temps une nouvelle tactique, une nouvelle vision. Il est en avance sur tout. Je me demande comment il fait. Pour moi, c’est un génie." Francis Coquelin ne dit pas autre chose : "Aujourd’hui, il montre à tout le monde que les gros clubs auraient peut-être dû attendre un peu plus et lui faire confiance à certains moments."
Une équipe caméléon
Le sous-marin jaune sait changer de visage: offensif et joueur quand il faut faire la différence, en retrait et solide défensivement lorsqu’il s’agit de conserver un résultat. "Villarreal, c’est une équipe qui s’adapte", confirme Francis Coquelin. Le Français avoue que la philosophie du coach et des joueurs, au départ, est basée sur la possession et le jeu avec ballon. Mais rien n’est figé.
>> Le meilleur de la Ligue des champions c’est sur RMC Sport
La double confrontation face au Bayern Munich, en quarts de finale, en a été l’illustration parfaite. A l’aller, Villarreal avait su se projeter, se créer des occasions et s’imposer 1-0. Les joueurs d’Unai Emery auraient même pu marquer davantage sans que cela soit volé. Puis au retour, l’équipe avait su se retrancher, défendre en bloc et opérer en contre, jusqu’au but de la qualification de Chukwueze. Un peu de Klopp, un peu de Simeone, voici Villarreal.
Aucun complexe face à Liverpool
Après avoir éliminé la Juventus en huitièmes de finale et le Bayern en quarts, Villarreal est sur un nuage. "On a le niveau pour affronter des équipes du niveau de Liverpool, a assuré cette semaine Dani Parejo, le milieu de terrain espagnol. On a toute la confiance du monde, pas seulement grâce à cette saison, mais aussi après avoir gagné la Ligue Europa la saison passée sans perdre un seul match."
Dans les rangs du club de la région de Valence, on garde d’ailleurs dans un coin de la tête les déclarations et les comportements du quart de finale. "Le Bayern, je pense qu’ils nous ont pris un peu de haut et c’est nous qui sommes en demi-finale", tacle Francis Coquelin. Le Français reconnaît que le statut de petit poucet a pu aider Villarreal. "Mais je pense que maintenant, l’effet de surprise va petit à petit s’estomper."
Danjuma, l’attaquant décisif
Gerard Moreno, trop souvent blessé cette saison, n’a pas retrouvé son efficacité de l’exercice précédent. Il est même très incertain pour le match aller face à Liverpool ce mercredi soir. Mais Villarreal a quoi qu’il arrive un autre homme providentiel en attaque. Arnaut Danjuma, l’homme le plus cher de l’histoire du club arrivé l’été dernier enchaîne les buts, tout particulièrement en Ligue des champions.
Buteur lors des deux victoires contre la Juventus et le Bayern, il l’avait aussi été en phase de poules contre l’Atalanta, à l’aller et au retour, et contre les Young Boys de Berne. Capable de jouer sur un côté ou en pointe, Danjuma, né au Nigéria mais international néerlandais, sera l’homme à surveiller pour la défense des Reds.
Torres-Albiol, une charnière infranchissable
Virgil Van Dijk, référence au poste, n’y est pas allé par quatre chemins lorsqu’on lui a demandé, en conférence de presse, les joueurs qui l’impressionnaient du côté de Villarreal. "Leurs centraux sont incroyables, a expliqué le Néerlandais. Raul Albiol et Pau Torres sont très expérimentés et fantastiques."
Entre le jeune Torres, 25 ans, qui a découvert la Ligue des champions cette saison et Raul Albiol, 36 printemps et 11 campagnes de C1 au compteur, l’équilibre est parfait. En championnat, Villarreal, pourtant loin des premières places, affiche l’une des meilleures défenses, derrière Séville et le Real. Et sur la scène européenne, le sous-marin jaune n’a encaissé que deux buts en quatre matchs contre la Juventus et le Bayern Munich. Solide.