Ligue des champions: entre espoir et désillusion, Monaco quitte Lisbonne avec d’immenses regrets

"Pour un club comme Monaco, avec les qualités qu'on a, jouer contre Benfica qui n'est pas meilleur que nous, et se faire éliminer, c'est un échec." Le constat tiré par le directeur général du club du Rocher à la sortie de l’Estadio Da Luz est clair. Et pour Thiago Scuro, les regrets reposent moins sur cette folle soirée lisboète ponctuée d'un match nul prolifique (3-3) que sur le triste match aller perdu à Louis-II (0-1).
"Abattu", Krepin Diatta l’admet sans sourciller: "La meilleure équipe, c'était Monaco." Néanmoins, c'est bien Benfica qui poursuit l’aventure en Ligue des champions, profitant des erreurs et du manque d’expérience monégasque.
"Trop d’erreurs," la défense coupable
"Ce qu’on peut apprendre de ce match, c’est qu’à ce niveau de compétition, nous avons fait trop d’erreurs. Des erreurs faciles qu’on aurait pu éviter", déplorait ainsi Adi Hütter après la rencontre. "Mais d’un autre côté, notre adversaire a également commis des erreurs, on a pu profiter des erreurs de notre adversaire."
Singo, Kehrer ou encore Caio Henrique ne sont ainsi pas exempts de tous reproches sur les buts encaissés. "Il y a des erreurs offensives, défensives... Ça arrive dans le football, relativise Scuro. Si personne ne faisait d’erreurs, le jeu serait ennuyant et fait uniquement de 0-0. Ça fait partie du jeu et on continue de progresser."
Décisif sur les deux premiers buts, sans être pour autant crédité de statistiques, on retiendra surtout de Breel Embolo son désarroi en regagnant le vestiaire après son duel vendangé devant Trubin avant la mi-temps. La question de son avenir se posera encore une fois lors du prochain mercato. Si le Suisse se sent bien en Principauté, sont contrat se termine à la fin de la saison prochaine et sont dossier sera encore chaud au mercato estival.
Maintenir le cap jusqu'à la 34e journée
Le jeune groupe monégasque peut croire en l’avenir, certains talents ne seront peut-être plus là la saison prochaine, notamment Singo et Akliouche qui ne manquent pas de prétendants. Mais d’ici là, l’ASM doit maintenir le cap pour retrouver la Ligue des champions. "Ce n’est pas le moment de pointer qui que ce soit. On va se battre," affirmait Krépin Diatta avant de défier Lille ce samedi.
Il y a deux ans, sous les ordres de Philippe Clément, Monaco avait sombré après son élimination en Ligue Europa contre le Bayer Leverkusen aux tirs aux buts lors du barrage retour. L’ASM avait fini sixième de Ligue 1, ne disputant pas la moindre coupe européenne la saison suivante. C'est ce relâchement que les hommes d'Adi Hütter vont devoir tenter d'éviter tout au long d'un printemps qu'ils voudront tourné vers la prochaine saison européenne.