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Ligue des champions : l’Atlético met Madrid au centre de l’Europe

Arda Turan

Arda Turan - -

Grâce à sa victoire sur le terrain de Chelsea (3-1), l’Atlético de Madrid s’est qualifié pour sa première finale de C1 depuis 1974. Après la victoire du Real contre le Bayern mardi (4-0), Lisbonne accueillera donc un derby madrilène le 24 mai.

Lisbonne parlera espagnol le 24 mai prochain. Castillan plus précisément. Après le Real face au Bayern Munich (4-0), c’est l’Atlético de Madrid qui a composté mercredi son billet pour la finale de la Ligue des champions. Et comme leurs compatriotes, les « Colchoneros » sont allés chercher leur qualification à l’extérieur et de manière tout à fait logique. A Stamford Bridge, les hommes de Diego Simeone ont démontré, s’il en était encore besoin, qu’ils faisaient désormais partie des grands d’Europe. Dans moins d’un mois, ils auront même l’occasion de prouver qu’ils sont les meilleurs dans une finale 100% espagnole. La cinquième finale entre deux clubs d’un même pays depuis 1999-2000, celle de l’année dernière ayant opposé deux équipes allemandes (Bayern Munich - Dortmund, 2-1).

Après avoir buté sur un mur bleu la semaine dernière à Vicente-Calderon, les Madrilènes ont cette fois trouvé le moyen de le faire exploser. Et pourtant, il était encore plus costaud qu’au match aller, puisque José Mourinho avait fait honneur à l’étiquette de « bétonneur » qui lui colle à la peau et qui lui vaut les critiques de ceux qu’il appelle les « philosophes du football ». En alignant César Azpilicueta milieu droit, l’entraîneur portugais avait donné le ton du match de son équipe : bien défendre et exploiter la moindre faille. C’est ce qui s’est passé pendant 44 minutes. Tout avait bien commencé pour les Blues, mis sur les rails par un Fernando Torres opportuniste sur un centre d’Azpilicueta, ailier d’un jour (1-0, 36e). Un but qu’ « El Niño », formé à l’Atlético, n’a pas fêté. Il aurait dû, car les réjouissances n’ont pas duré pour les Londoniens.

Une victoire en quatre matchs contre le Real cette saison

Juste avant la mi-temps, Adrian Lopez égalise suite à une action collective initiée par l’ancien Lyonnais Tiago (1-1, 44e). José Mourinho se dit alors qu’il doit passer à l’offensive. Samuel Eto’o remplace Ashley Cole (54e). Coaching perdant, pour une fois, puisque le Camerounais commet une faute sur Diego Costa dans la surface. L’attaquant espagnol se fait justice lui-même (2-1, 60e). Et c’est fort logiquement qu’Arda Turan profite de l’apathie de la défense pour mettre fin à tout suspense (3-1, 72e) et envoyer l’Atlético vers sa deuxième finale de Ligue des champions, la première depuis 40 ans (défaite 4-0 face au Bayern Munich après un nul lors du premier match). Cela constitue le plus grand écart entre deux finales de C1 pour un même club.

Tout proche de gagner sa première Liga depuis 1996, l’autre club de Madrid continue donc sa saison exceptionnelle. Deux fois vainqueur de la Ligue Europa (2010 et 2012), l’Atlético a l’occasion d’accrocher à son palmarès la plus belle des compétitions de club. Il faudra pour cela venir à bout du Real, qu’il a battu une fois en quatre confrontations cette année (deux défaites, un nul). Mais Diego Costa et ses coéquipiers peuvent s’accrocher à leur incroyable foi et à leurs indéniables qualités. Et à une statistique : depuis 2008, l’équipe qui a sorti le FC Barcelone a remporté la compétition. Avant Chelsea, c’est le Barça qui avait déposé les armes contre un Atlético qui n’a peut-être pas fini de surprendre.

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Alexandre Alain