Ligue des champions: le corner Alexander-Arnold est-il douteux réglementairement?

Quelques bras se sont bien levés pour tenter de contester. Mais ils se sont vite baissés. Le FC Barcelone a perdu tous les effets de sa large victoire acquise à l’aller sur un corner de filou frappé rapidement par Trent Alexander-Arnold et repris par Divock Origi (82e) pour le but du 4-0 lors de la demi-finale retour de la Ligue des champions. La surprise de cette remise en jeu ultra-rapide a laissé place à la consternation. Car ce but est parfaitement valable et n’est dû qu’à la malice d’Alexander-Arnold autant qu’au manque de concentration de la défense adverse.
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Tous les critères de la loi du jeu 17 édictée par l’IFAB pour frapper un corner étaient remplis. Le ballon était placé dans l’arc de cercle, il était immobile avant la frappe et aucun joueur adverse ne se situait à moins de 9,15m du ballon (un deuxième ballon venait aussi d'être évacué du terrain par Origi). L’arbitre de la rencontre M. Çakir s’en est assuré d’un regard et son arbitre-assistant n’a rien trouvé à y redire.
L'arbitre n'a pas besoin de donner un coup de sifflet
L’Anglais avait donc parfaitement le droit de le tirer rapidement, sans même attendre un coup de sifflet de l’homme en noir. "Il n’y a pas de réglementation sur la nécessité d’un coup de sifflet de l’arbitre, confirme Joël Quiniou, ancien arbitre international français et consultant pour RMC Sport. Il n’y a pas besoin de coup de sifflet sauf si l’arbitre en a besoin." Cela peut notamment être le cas quand ce dernier doit ramener le calme dans la surface de réparation en raison de friction entre adversaires, ou de placer un joueur à bonne distance du ballon. Dans ces cas, il signifie au tireur d’atteindre son assentiment.
Mercredi, aucun de ces cas ne s’est présenté et l’arbitre de la rencontre n’a eu aucun travail de sensibilisation, ni de retour à l’ordre dans la surface à faire. Pas plus qu’il n’a dû recourir à "une procédure de positionnement". Finalement, un coup de pied arrêté ne doit attendre le coup de sifflet de l’arbitre que pour "un penalty ou un coup d’envoi", précise Joël Quiniou. "Même les coups francs peuvent se jouer sans coup de sifflet si l’arbitre n’a pas recours à une procédure de positionnement", conclut-il. Les Barcelonais connaissaient évidemment la règle, leurs faibles signes de contestation ont rapidement disparu.