Lille – Valence : Pas que pour du beurre

Déjà condamnés à la dernière place du groupe F, les Lillois joueront pour l’honneur ce mercredi face à Valence (20h45), lors de la dernière journée de poule de Ligue des Champions. Avec comme principal enjeu de retrouver l’estime de leurs supporters.

Le Grand Stade de Lille n’aura finalement vibré qu’une fois en C1 cette saison. C’était face aux modestes danois de Copenhague, lors d’un tour préliminaire retour remporté au forceps (2-0). Au moins, le public nordiste aura furtivement goûté l’irrésistible fièvre européenne ce soir-là. La suite fut moins glorieuse, d’abord entaillée d’un affront (Bate Borisov, 1-3) puis d’un renoncement (Bayern Munich, 0-1).

Pour la réception de Valence ce mercredi soir (20h45), ils seront plus de 40 000 à profiter une dernière fois cette saison de l’irrésistible mélodie de la Ligue des Champions. Pour nombre d’entre eux, ce sera en silence. Les DVE (Dogues Virage Est), le principal groupe de supporters du LOSC, feront en effet la grève des encouragements en début de match, lassés des prestations sans relief des Lillois au niveau européen et en championnat. Samedi, le nul concédé devant Bastia (0-0) a même été accompagné de sifflets nourris lors de la sortie des joueurs. La reconquête passe donc par une victoire face à des Espagnols qui n’ont pas perdu contre un club français depuis 16 matches et… 32 ans.

Garcia : « Finir sur une bonne note »

« On va tout faire pour finir sur une bonne note cette campagne de Ligue des champions, a promis mardi l'entraîneur Rudi Garcia. On est à domicile, on se doit de faire une bonne performance, ne serait-ce que pour notre public. » Les visages sérieux et l’engagement affichés lors de la séance d’entrainement de mardi accréditent la thèse d’une équipe lilloise concernée et animée de l’envie de finir sur une bonne note. En cas de victoire, le LOSC, outre les points, empocherait le million d’euros qui récompense une victoire en phase de poule de Ligue des Champions. Et ne gâcherait rien au coefficient UEFA de la France, 5e puissance européenne, talonnée par le Portugal.

Piqués samedi par un Rudi Garcia visiblement agacé de l’état d’esprit affiché par ses troupes, les Dogues sauront-ils se montrer « plus tueurs » devant le but, comme le demande le coach ? Valence, qui disputera à distance la première place du groupe au Bayern, n’a rien d’une victime expiatoire, malgré une dernière semaine mouvementée. Limogé, l’entraineur Mauricio Pellegrino a payé la 12e place du club en championnat (à 7 points de la 4e place). L’ex-coach de l’Olympiakos, Ernesto Valverde, a pris le relais et ne lâchera pas l’Europe, devenu l’un des gros objectifs du club. Tout ce qu’il faut pour attiser un peu plus l’appétit des Dogues.

Sylvain Reignault avec Jean Bommel