Lisandro ne fait plus la tête

Alors que Lyon accueille ce mercredi soir (20h45) Benfica à l’occasion de la 3e journée de Ligue des champions, l’attaquant argentin retrouve la joie de jouer. Au meilleur moment pour son club et Claude Puel.

C’est peut-être lui l’artisan du renouveau lyonnais. Depuis que Lisandro Lopez revient en forme, l’OL gagne à nouveau. Buteur sur la pelouse Nancy (3-2) puis à deux reprises contre Lille (3-1), l’Argentin a relancé l’OL et son entraîneur au plus mal après un début de saison médiocre en Ligue 1. « Licha est revenu et ça fait du bien, confirme un Claude Puel soulagé. Quand il est comme ça, il guide ses partenaires. »
Jusqu’alors, c’est plutôt un Lisandro morose qui avait traversé le début de saison lyonnais. D’un naturel taiseux, l’Argentin avait volontairement limité ses paroles et ses apparitions. En cause à l’époque, ses blessures. La première, tenace, au tendon d’Achille, a largement tronqué sa préparation. L’autre, plus mystérieuse, à la cuisse, à moins que ce ne soit à la tête, a fait naître un doute sur sa réelle implication avec l’OL.
« Les premiers matches de championnat ont été très particulier, avec un mois d’août problématique et pas mal de petits problèmes physiques ou psychologiques à régler, rappelle Claude Puel. La Ligue des champions a permis de recentrer tous les joueurs sur l’objectif du terrain. A partir du match contre Schalke (1-0), la saison a débuté. »

Débarrassé de ses blessures

Celle de Lisandro également. Cette tête débordante d’états d’âme, que peinait à cacher sa barbe noire de plus en plus fournie, a cédé la place à un joueur un peu plus souriant et beaucoup plus engagé. En retrouvant son poids de forme, l’Argentin a parallèlement retrouvé les grands espaces à dévorer sur le terrain où il gambade désormais joyeusement. « C’est vrai qu’il nous a permis de faire des choses intéressantes, concédait son entraîneur après la victoire contre Lille. Il a été entreprenant, et les autres joueurs l’ont suivi. »
Avec son équipe, « Licha » veut maintenant rattraper le temps perdu. Comme l’an passé, il dit viser une moyenne d’un but tous les deux matches. Un compte presque rond pour l’Argentin qui, désormais, ne tourne plus en rond.

Clément Zampa et Edward Jay