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Lyon aux portes de l'exploit

Le milieu camerounais a offert la victoire à l'OL d'une frappe exceptionnelle.

Le milieu camerounais a offert la victoire à l'OL d'une frappe exceptionnelle. - -

Lyon s’est imposé mardi face au Real Madrid (1-0) grâce à un but exceptionnel de Makoun. Il aurait même pu se rendre dans trois semaines à Madrid avec plus d’avance…

Le Real Madrid est décidément allergique à l’air lyonnais. Battus lors de leurs deux dernières venues dans le Rhône en 2005 (2-0) et 2006 (3-0), les néo-Galactiques sont à nouveau repartis bredouilles de Gerland, hier. La faute à une démonstration de tactique et d’envie donnée par leurs hôtes.

La première période avait donné le ton des débats. Face aux exceptionnelles individualités adverses, l’OL jouait parfaitement son rôle d’outsider, dans une sorte de 32e de finale de Coupe de France, version Ligue des champions. Recroquevillé dans leurs quarante mètres, abandonnant la possession de la balle à Ronaldo ans co, les joueurs de Claude Puel tentaient de profiter de leurs quelques temps forts pour percer la muraille espagnole.

La première fenêtre de tir s’ouvrait aux alentours du premier quatre d’heure. D’abord grâce un Govou hyperactif sur son côté droit, qui faisait trembler le petit filet de Casillas sur une belle reprise (12e). Suivaient des frappes de Réveillère (18e), Delgado (19e) et Lisandro Lopez (20e), trop lointaines pour inquiéter le gardien adverse. Au contraire d’une énorme occasion de Delgado à cinq minutes de la pause. Suite à un corner de Pjanic, le ballon retombait aux 18 m, d’où Delgado catapultait une volée surpuissante sur le poteau de Casillas. Le bon coup n’était pas passé loin…

Occasions ratées

« On a produit une très bonne première mi-temps. On fait des décalages et on peut mieux exploiter certaines situations », jugeait Claude Puel à la pause. Le présage du coach rhodanien mettait moins de deux minutes à se concrétiser, d’une frappe exceptionnelle de Makoun, qui trouait la nuit lyonnaise et la lucarne d’Iker Casillas. Une sacré revanche pour le milieu de terrain camerounais, tant décrié dans les travées de Gerland, pas toujours à bon escient. « C’est juste inacceptable ce que le public a fait à Jean II », se plaignait Jérémy Toulalan à la veille de la rencontre.

Tout le monde s’est réconcilié autour d’une performance comme les Lyonnais n’en avaient pas produit depuis belle lurette. Oubliant sa frilosité et flairant l’occasion, les Lyonnais multipliaient les situations chaudes dans la surface merengue. Mais ni Lisandro (58e), ni Cissokho (61e) ne parvenaient à concrétiser dix minutes de folie. Soit deux énormes occasions de se déplacer dans trois semaines à Bernabeu avec deux buts d’avance.

Rentré à une demi-heure de la fin, Benzema n’aura que faiblement fait frissonner ses anciens supporters, d’une frappe enroulée (77e). Celle de Cristiano Ronaldo (63e), remarquablement claquée en corner par Lloris, avait fait naître davantage de peur, comme la tête de Sergio Ramos à l’entrée des dix dernières minutes. Mais ce Lyon-là méritait de conserver son avantage jusqu’au bout. Espérons qu’il n’ait pas à regretter les occasions ratées…

La rédaction