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Lyon, c’est Red dingue

A Anfield, l'Argentin a offert les trois points en fin de match à l'OL

A Anfield, l'Argentin a offert les trois points en fin de match à l'OL - -

Mené à la pause, Lyon a su renverser la vapeur pour dominer Liverpool en fin de match (2-1). Avec ce succès, le troisième en trois matches de C1 pour l’OL, la formation rhodanienne a fait un grand pas vers la qualification pour les huitièmes de finale.

Pour voir Claude Puel littéralement exulter sur son banc, il faut se lever de bonne heure. Ou alors être dans les tribunes d’Anfield, un soir de match de Ligue des Champions entre l’OL et Liverpool. On ne blâmera pas le technicien lyonnais pour cette effusion de joie. Mardi soir, le scénario de la partie n’a pas toujours été favorable à ses troupes. A la pause d’ailleurs, après que la tempe de Cris ait percuté le genou gauche de Kuyt, envoyant par la suite le défenseur brésilien directement à l’hôpital, et que Yossi Benayoun ait fait trembler les filets d’Hugo Lloris (41e), on voyait mal comment Lyon allait pouvoir s’en sortir. Ni par quel miracle Claude Puel serait en mesure d’afficher un sourire éclatant.

Mais voilà, l’OL ne s’est pas découragé. Il faut dire que les Gones avaient des arguments probants pour ne pas l’être. Dans le jeu et dans les intentions offensives, les Lyonnais se sont montrés souvent bien plus incisifs que leurs homologues anglais. Mieux, même dans la tourmente qui a suivi la sortie de Cris et l’entrée en jeu du jeune Maxime Gonalons (43e), Lyon a su s’accrocher à ses certitudes. Celle notamment de détenir dans ses rangs un grand gardien. Hugo Lloris savait qu’à Anfield, il serait servi. Le portier numéro un des Bleus n’a pas craqué lorsque N’Gog (36e), Aurelio (45e) et Kuyt (60e) sont allés le chatouiller de près dans la surface. Un point forcément important pour l’ancien Niçois, un élément qui n’aura probablement pas échappé à Raymond Domenech, toujours aussi hésitant sur la hiérarchie à donner aux gardiens de l’équipe de France.

Gonalons, Delgado ou l’efficacité du banc lyonnais

Mais Lloris n’a pas été le seul à répondre présent dans l’adversité. Maxime Gonalons, 20 ans, a également connu un sacré baptême du feu sur la pelouse d’Anfield. Remplacé au pied levé Cris, face à des Reds certes rapidement privés de Gerrard (encore trop juste physiquement et remplacé à la 25e), mais pas moins dangereux, était un sacré pari. Le milieu de terrain rhodanien, converti défenseur central pour la bonne cause, a rempli son contrat au-delà des espérances de son entraîneur. C’est lui, d’une tête plongeante rageuse, qui vient tromper Reina dans la surface, alors que le portier des Reds venait de réaliser deux parades extraordinaires au-devant de Toulalan et de Govou (72e). Son premier but en professionnel sous les couleurs de l’OL . « Quand l’état d’esprit est là, c’est plus facile de faire des coups gagnants », confiera Claude Puel en fin de partie.

Difficile de lui donner tort. La révolte lyonnaise est venue du banc. Cinq minutes après son entrée en jeu, Cesar Delgado s’approprie une partie de l’exploit en allant couper au second poteau un centre de Govou (90e+1). « Cette victoire est méritée vu l’implication qu’on a eu, lâche Puel au coup de sifflet final. On a pensé à Cris et on lui dédie cette victoire. On a fait un très très gros match. On a eu quelques petits pépins, on va les régler à la maison. » Avec neuf points dans l’escarcelle, Lyon a désormais un petit orteil en huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Mieux, l’OL a imité l’OM et est désormais la deuxième formation de l’Hexagone à avoir triomphé à Anfield. Si les Gones voulaient entrer un peu plus dans le cœur des Français, c’est bien parti.

La rédaction - A.D. (RMC Sport)