Lyon devra se contenter du second rôle

Mercredi soir, Lyon l’a emporté sans sourciller face aux Hongrois de Debrecen (4-0). Si la victoire est rassurante pour l’OL, elle ne suffit pas aux Gones pour finir premiers du groupe E, Liverpool ayant perdu sur le fil devant la Fiorentina (1-2).

Une minute. A une minute près, les joueurs lyonnais auraient pu rejoindre leurs pénates l’esprit tranquille, le cœur léger et la sensation d’avoir mis de côté leurs récents soucis. Comprenez par là la gifle reçue par l’OL dimanche dernier, dans le Nord, face à un LOSC déchaîné (4-3). Malmené par Lille, Lyon avait à cœur de rectifier le tir, en étrillant les Hongrois de Debrecen et, si possible, en reprenant la première place du groupe E à la Fiorentina, un leadership perdu en Italie, lors de la précédente journée (2-0). Si la première partie du contrat a été rempli, et bien rempli grâce à Gomis (25e), Michel Bastos (45e), Pjanic (59e) et Cissokho (76e), la seconde n’a pu être effectuée, la faute quelques bonnes centaines de kilomètres plus tôt à la « Fio », coriace et décisive dans le money-time face à Liverpool (2-1).

Lyon a gagné mais n’a pas pu s’éviter le scénario suivant : celui de jouer un premier de poule en huitièmes de finale en février prochain, ni d’avoir l’avantage de recevoir lors du match retour. Cependant, tout n’a pas été si noir pour l’OL. Inquiétante dimanche dernier, la défense rhodanienne a répondu présent. Si Lloris, touché à l’arcade sourcilière en fin de match, a dû faire parler ses gants à deux reprises devant Czvitkovics (15e, 79e), cette dernière a fait corps, à l’image d’un excellent Aly Cissokho sur le flanc gauche. L’ancien joueur du FC Porto était attendu au tournant, lui qui avait échappé sur blessure au naufrage nordiste. Ce dernier n’a pas tremblé, contribuant sensiblement à la bonne tenue de l'arrière-garde lyonnaise et inscrivant au passage le premier but de sa carrière rhodanienne.

Certes, dominer la lanterne rouge de sa poule (zéro point, -14 de différence de buts) n’est pas une énorme performance en soi pour le camp lyonnais. Mais ce résultat a le mérite de rassurer l’état-major de l'OL, qui n'avait plus connu le succès depuis le derby contre Saint-Etienne... le 31 octobre dernier. La victoire est d'autant plus appréciable quatre jours avant un choc ô combiant importantissime face au leader bordelais. D’ici là, Claude Puel et ses joueurs devront tout de même digérer cette deuxième place au classement et les conséquences que cela impliquera en huitièmes de finale. Le 18 décembre, Lyon pourrait bien tirer le gros lot. Le spectre du Barça la saison dernière n’est pas très loin.

La rédaction - AD