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Lyon est déjà averti

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Vaincu par Caen samedi à Gerland (1-2), l’OL veut éviter de passer une nouvelle fois au travers face aux Chypriotes de l’APOEL Nicosie, leurs adversaires ce mardi en 8e de finale aller de la Ligue des champions (20h45).

Finalement, le revers concédé samedi contre Caen (2-1) est peut-être une bonne chose. Avant de défier l’APOEL Nicosie ce mardi en 8e de finale aller de la Ligue des champions, les Gones sont prévenus que dominer n’est pas gagner. Quant à l’écart de niveau supposé entre deux équipes, il peut voler en éclat en 90 minutes. « La défaite contre Caen était une alarme, un avertissement pour nous, reconnaît Rémi Garde. Contre l’APOEL, sensibiliser les joueurs a été assez facile, il suffit de regarder ce qu’a fait cette équipe lors du tour précédent. »

Opposé au FC Porto, au Chakhtior Donetsk et au Zénith Saint-Pétersbourg, Nicosie a terminé en tête de son groupe. « Les images sont parlantes, enchaîne Garde. Nicosie n’est pas là par hasard. C’est une équipe expérimentée qui a franchi des obstacles qui étaient de qualité. Les joueurs ont conscience de la qualité de l’adversaire que l’on aura en face de nous. »

Lloris : « Nicosie a le profil idéal pour nous embêter »

S’il s’agit de la première participation d’un club chypriote en 8e de finale de la Ligue des champions (contre la 9e pour Lyon !), les Rhodaniens sont rarement à l’aise face des équipes jugées inférieures. Caen (deux fois), mais aussi Sochaux (2-1) en L1, ont fait chuter les septuples champions de France.
C’est donc avec le plus grand sérieux que les partenaires d’Hugo Lloris ont préparé la venue de Nicosie. « C’est un adversaire compliqué à jouer, assure le gardien lyonnais. Si on manque de rigueur dans notre performance, on risque d’avoir des soucis. C’est une équipe qui défend très bas mais qui explose à la récupération du ballon. Ces derniers temps, on a pris beaucoup de buts sur contre-attaque et ils ont le profil idéal pour nous embêter. Ce sera à nous de faire un match plein, d’être très sérieux et très organisé.»
Si Lyon veut s’offrir un ticket pour le top 8 européen, il serait donc bien inspiré de faire la différence ce mardi soir à Gerland. Tout autre résultat qu’une victoire mettrait le club de Jean-Michel Aulas dans une situation délicate. Une élimination ? « Plus dure est la chute dans ce cas-là », soupire JMA, qui n’a pas oublié la dernière sortie européenne où Lyon était hyper favori. C’était en plein été, en 1999, lors du tour préliminaire de Ligue des Champions face aux modestes slovènes de Maribor. Une autre époque ?

Le titre de l'encadré ici

Nicosie, le petit dans la cour des grands|||

L’adversaire de l’OL  sera le premier club chypriote à disputer un 8e de finale de Ligue des champions. Avec peu de moyens, mais beaucoup de culot.

Jamais le football chypriote n’avait compté un représentant en 8e de finale de la Ligue des champions. Il en rêvait ? L’APOEL Nicosie l’a fait. Et avec panache, s’il vous plaît ! Grâce notamment à une victoire sur le FC Porto (2-1), l’équipe entraînée par le Serbe Ivan Jovanovic a terminé à la première place du groupe G. Les moyens dont dispose l’APOEL ne sont pourtant pas comparables à ceux de la plupart de ses adversaires. Ce sera encore le cas, ce mardi soir contre Lyon en 8e de finale. Le club de Nicosie dispose d’un budget de 10 millions d’euros, soit quinze fois moins que celui de la formation rhodanienne.  

Autre illustration du gouffre qui sépare les deux adversaires, les droits TV. Cette saison, l’APOEL perçoit un millions d’euros quand l’OL en touche 40 ! Enfin, pour conclure, l'Argentin Esteban Solari, plus gros salaire du club perçoit à peu près en un an ce que Gourcuff ou Lisandro gagnent en un mois, soit  400 000 €. De quoi avoir peur ? Pas du tout. « On va essayer de reproduire ce que nous avons fait en poules, appuie le président de l’Apoël Fivos Erotokritou. On a fait du bon travail jusqu’à présent. Pourquoi avoir peur de Lyon ? »

AB avec EJ