Lyon n’a pas fait illusion

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Sous les yeux de Raymond Domenech, le FC Barcelone a brutalement scellé le sort de l’Olympique lyonnais en un laps de temps de vingt minutes. Un doublé d’Henry (25e, 27e), puis de Messi (40e) et d’Eto’o (43e) et c’est le trident offensif barcelonais qui a fait parler la poudre et connaître l’enfer au dernier club français en lice. Les Lyonnais ont connu une déroute sans précédent dans l’histoire du club à ce niveau de la compétition. La défense articulée autour de la paire Cris et Boumsong, constamment prise de vitesse, et de Clerc convalescent a fait naufrage. Makoun, fautif sur le premier but d’Henry, a fait amende honorable en réduisant l’écart juste avant la pause (44e). A la reprise, Puel remplaçait, sans surprise Clerc par Bodmer. A peine rentrés sur le terrain, les Lyonnais se redonnaient espoir avec Juninho (48e), auteur déjà buteur à Gerland.
Par la suite, les Lyonnais ne parvenaient pas à contester réellement l’avantage pris par les joueurs de Guardiola en première période. La débauche d’efforts consentis pour endiguer les attaques catalanes, puis pour revenir dans la partie, a rendu les jambes lourdes. Grosso et Toulalan, avertis, ne joueront pas virtuellement le match suivant. Mais l’affaire était déjà pliée et les cartons sans conséquence. Juninho a disputé à 34 ans son dernier match européen en quittant le terrain sur un rouge. Pour couronner le tout, Keita aggravait la marque d'un cinquième but anecdotique (90e +4). L’OL sort meurtri du Camp Nou et de cette nouvelle élimination en 8e de finale.
Il reste le championnat et un groupe de six clubs aux trousses du septuple champion de France ; pas de quoi se relâcher finalement et gamberger. Lyon reçoit Auxerre samedi, ce n’est qu’Auxerre mais derrière la meute aboie. Onze journée à ce train là pour ne pas avoir tout perdu à l’OL.