Lyon s’offre un bol d’air dans la douleur

Buteur, Bastos est célébré par Lovren - -
C’est finalement loin de leur ferveur de Gerland que Lyon est allé se ressourcer. L’ambiance du stade Bloomfield n’avait rien de reposant, mais quatre jours après la conciliation surréaliste entre Jean-Michel Aulas et les supporters lyonnais, au soir de la défaite contre Saint-Etienne (1-0), les Rhodaniens se sont refait une santé sur la pelouse de l’Hapoël Tel-Aviv (3-1). Les Israéliens sont loin d’être des terreurs européennes mais dans le contexte actuel, une victoire - et peu importe la manière - calmera les esprits et satisfera les différents acteurs.
« Parfois, il faut savoir se contenter du résultat, prédisait Rolland Courbis à la mi-temps de la rencontre. C’est en enchaînant ce genre de match que la confiance peut revenir. » Pas dupe, l’ancien entraîneur de Montpellier est conscient que Lyon n’est pas passé loin de la catastrophe. Tout d’abord parce que ce sont les Israéliens qui s’illustrent les premiers sur une frappe de Ben Dayan (5e), mais surtout parce que les Rhodaniens ont trouvé l’ouverture sur leurs deux occasions de la première période. C’est Bastos, par ailleurs sorti pendant la rencontre en se plaignant des ischio-jambiers, qui s’est chargé de débloquer la situation sur un penalty justifié (7e) et sur une magnifique frappe légèrement déviée par l’ancien Parisien Romain Rocchi (36e).
Le cauchemar de Lovren
Cette victoire, aussi importante soit-elle, ne résoudra pas tous les problèmes lyonnais. Tout d’abord parce que l’opposition de l’équipe israélienne, neuvième de son championnat, n’avait rien d’insurmontable. Surtout parce que la défense de l’OL a montré d’inquiétants signes de fébrilité. Et ce n’est pas la chaleur qui justifiera les errances. Symbole de la mauvaise passe actuelle : le match de Lovren. Coupable de la faute qui amène le penalty (79e), le défenseur croate a vécu une soirée très délicate, ponctuée de nombreuses maladresses.
C’est dans ce contexte que Jean-Michel Aulas s’est exprimé au micro de Canal+ à l’issue de la rencontre. Le président de Lyon a parlé des supporters, des médias. Et il a évoqué le cas de Claude Puel à la demande de nos confrères. « Il a fait en sorte d’adapter certaines choses qui lui étaient reprochées. On s’est s’expliqué. Tout ceci vaut la peine d’écouter ce que disent les supporters et les journalistes. On a partagé avec Claude ce qui pouvait être partagé. A partir de là, il faut trouver des solutions. Quand on gagne, c’est plus facile. » Une période de quiétude plus que bienvenue pour le 19e de Ligue 1 avant de se replonger dans le quotidien du championnat et une visite à Nancy, dès samedi.