Lyon y croit dur comme fer

En concédant le nul (1-1) face au Real Madrid ce mardi en 8e de finale aller de la Ligue des champions, l’OL s’est compliqué la tâche en vue du match retour le 16 mars à Bernabeu. Mais Claude Puel et ses joueurs ont au moins quatre raisons d’être optimistes.

L’avantage psychologique
Grâce au nul arraché par Gomis ce mardi, Lyon respire toujours. Menés au score par un Real à deux vitesses, les Rhodaniens ont eu le mérite de ne pas sombrer. Grâce à leur force de caractère, ils sont toujours invaincus face aux Merengue en sept confrontations. De quoi leur donner de l’ambition avant le retour à Bernabeu le 16 mars. « C’est encore ouvert. On aura nos chances à Madrid, assure Miralem Pjanic, buteur salvateur l’an passé. Il faudra bien jouer et être très intelligent. On n’abandonnera rien. On est confiant et on va tout donner pour réaliser l’exploit. » Un discours conquérant repris en chœur par tout un club. « On a montré qu’on avait les capacités pour aller chercher la qualif chez eux. Et on va le faire », annonce très sérieusement Claude Puel.

Le niveau du Real
Les joueurs de José Mourinho n’ont pas semblé très sereins à Gerland. Face à une équipe de Lyon parfaitement disciplinée, les stars madrilènes ont eu toutes les peines du monde à se trouver. Cristiano Ronaldo, Di Maria ou Özil peuvent créer le danger à tout moment mais l’ensemble manque de cohésion. « Le Real a été décevant, assène Luis Fernandez. Lyon était très bien organisé et a réussi à les empêcher de jouer, notamment en première mi-temps. C’est une équipe qui aime poser le jeu et lorsqu’elle est privée d’espaces, elle ne trouve pas de solutions. » S’ils rééditent leur performance à Madrid, les Lyonnais ont les moyens de faire douter ce Real en chantier. Et devant un public de Bernabeu toujours aussi exigeant, la soirée pourrait vite tourner en leur faveur.

Le retour de Lisandro
Sa hargne et sa vista ont manqué à l’OL lors du match aller. Souffrant d’une élongation à la cuisse, Lisandro Lopez a suivi la rencontre en tribune. Le président Jean-Michel Aulas a parlé d’une absence « de huit à dix jours ». Le buteur argentin devrait donc être présent à Bernabeu dans trois semaines. Une excellente nouvelle pour les Lyonnais qui devront composer sans Michel Bastos, suspendu. Même s’il n’a plus marqué depuis le 19 décembre, « Licha » reste l’attaquant n°1 des Rhodaniens. Rompu aux joutes européennes, l’ancien buteur de Porto a toujours été précieux dans les grands rendez-vous. « C’est un élément important de notre équipe. On espère vraiment qu’il sera là », souffle Hugo Lloris.

Le rôle d’outsider
Après avoir été accroché à domicile, l’OL a théoriquement 25% de chances de se qualifier pour les quarts de finale. Pour passer, les Lyonnais devront au moins marquer une fois à Madrid. En trois déplacements, ils y sont toujours parvenus. Reste à faire mentir l’Histoire. En sept participations aux phases éliminatoires de la Ligue des champions, les septuples champions de France ne se sont jamais qualifié après avoir concédé le nul à Gerland. En face, le Real est toujours passé après avoir fait 1-1 à l’extérieur. Mais les statistiques sont faites pour être modifiées…

Alexandre Jaquin avec Edward Jay