Man City-PSG: pour Blanc, le raté de trop ?

Laurent Blanc - AFP
Jusqu’ici, tout allait bien. Au point d’obtenir une prolongation de son bail jusqu’en 2018 en février dernier. Mais le crédit de Laurent Blanc s’est sérieusement effrité ce mardi lors de l’élimination du PSG en quarts de finale de la Ligue des champions pour la quatrième année consécutive, la troisième sous ses ordres. Et la manière interpelle pour l’ancien défenseur international, pas vraiment adepte des changements tactiques, encore moins à la dernière minute. Il a pourtant tenté un coup au moment le plus important de la saison parisienne en alignant un 3-5-2 jamais vu au PSG pour le retour face à Manchester City (1-0). Un choix en partie dicté par les absences de Marco Verratti, Blaise Matuidi et David Luiz, mais qui a complètement déstabilisé son équipe.
Souvent ancré dans ces certitudes, l’ancien entraîneur de Bordeaux avait déjà tenté un coup lorsqu’il était sélectionneur de l’équipe de France en quarts de finale de l’Euro 2012 face à l’Espagne. Un choix perdant puisque les deux latéraux droits alignés pour contrer Jordi Alba n’avaient pas empêché ce dernier de centrer pour l’un des deux buts espagnols (2-0). Après la frustration de Chelsea en 2014 et l’impossibilité à renverser le FC Barcelone en 2015, ce PSG semblait bénéficier d’une occasion en or d’atteindre le dernier carré la de Ligue des champions pour la deuxième fois de son histoire. Face à un adversaire largement à sa mesure, la chute est plus brutale encore que les deux saisons précédentes alors que le PSG n’a jamais autant survolé la L1 pour justement se concentrer sur l’unique objectif du club.
Blanc : « Je suis responsable »
Déjà critiqué au match aller pour avoir titularisé Serge Aurier, de retour de deux mois de suspension à la place d’un Marquinhos pourtant irréprochable, Laurent Blanc a encore raté son coup. « Les Parisiens ont été éliminés par une équipe qui leur était inférieure, analyse Jean-Michel Larqué, membre de la Dream Team RMC. Le plus regrettable, c’est que cette équipe ne sait pas appréhender un match de Ligue des champions comme elle doit l’appréhender. Il y a une approche de l’évènement que les joueurs n’ont pas. Ça tient un peu à l’entraîneur mais beaucoup aux joueurs. »
Arrivé sur le banc du PSG comme un choix par défaut en 2013 après le départ de Carlo Ancelotti au Real Madrid, Laurent Blanc pourrait payer cher ce nouveau camouflet. « Je suis responsable, je prends la défaite pour moi », a-t-il expliqué après l’élimination. La fin de la saison, avec cinq matches de L1, une demi-finale de Coupe de France et une finale de Coupe de la Ligue, promet d’être très longue. Pour les joueurs. Et pour Blanc.