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Du suspense partout mais un avantage discuté pour les premiers: la phase de poule de la Ligue des champions divise toujours

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Accueilli avec scepticisme et curiosité le nouveau format de la Ligue des champions partage les acteurs alors que la phase de poule va rendre son verdict ce mercredi, avec du suspense à tous les étages mais des cadors qui s’interrogent sur le réel bénéfice d’avoir réalisé un brillant parcours.

La nouvelle phase de poule unique à 36 clubs de la Ligue des champions va rendre son verdict, ce mercredi (21h) avec un énorme bouquet final: un multiplex de 18 matchs, de l’enjeu un peu partout et quatre clubs français impliqués. La recette parfaite, sur le papier, pour rabibocher certains fans un peu perdus par le nouveau format de la plus prestigieuse des compétitions de clubs, ou déçus par des affiches inégales. Avant le coup d’envoi des 18 derniers des 144 matchs de poule, les avis divergent encore sur le succès de cette nouvelle version. Pour l’UEFA, il est total, comme elle s’en est félicitée dans un communiqué louant les bienfaits de cette refonte "plus dynamique, plus imprévisible et avec plus de confrontations de haut niveau". Ce qui n’est pas tout à fait faux.

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Du suspense à tous les étages

Cette phase globale a préservé le suspense. Sur les 18 matchs de ce mercredi, 16 ont un enjeu et l’avenir entre top 8, barrages et éliminations est encore incertain pour 27 des 36 équipes engagées. Cela concerne notamment les quatre clubs français. Monaco, Lille et Brest, déjà assurés de disputer les barrages mais qui peuvent encore prétendre au Top 8, quand le PSG, en déplacement à Stuttgart, doit encore valider sa place. Il est ainsi impossible d’imaginer le classement final sans avoir sous les yeux le classement évolutif de l’UEFA, élément indispensable de votre multiplex de ce mercredi.

Les très belles surprises françaises

Déstabilisant à prime abord, le format avec huit matchs disputés par équipes contre autant d’adversaires différents a permis à certains clubs peu attendus de tirer leur épingle du jeu.

Brest en est l’exemple parfait. Pour leur première participation, les Bretons ont bluffé tout le monde en signant de superbes performances contre le PSV Eindhoven (1-0), le Bayer Leverkusen (1-1) mais aussi en capitalisant contre des adversaires à la renommée moindre (victoires contre Graz et Prague) ou en perdition (revers 4-0 à Salzbourg). Lille a aussi épaté sur ces matchs secs avec des succès de prestige contre le Real Madrid (1-0), sur le terrain de l’Atlético de Madrid (1-3) ou son nul contre la Juventus (1-1), alors que Monaco a infligé sa seule défaite de la campagne au Barça (2-1).

City, PSG, Real… des gros malmenés

La plus grosse surprise finalement a été de voir autant de cadors malmenés. S’il garde son destin en mains, le PSG doit encore arracher un nul à Stuttgart pour assurer sa place en barrages. Avant sa victoire de folie contre Manchester City (4-2) la semaine dernière, Paris a tremblé à cause de son incroyable manque de réalisme contre le PSV (1-1) ou l’Atlético de Madrid (1-2). Le Real Madrid, battu à Lille (1-0), par l’AC Milan (1-3), puis à Liverpool (2-0), s’est aussi fait peur avant de se rassurer contre l’Atalanta (2-3) et Salzbourg (5-1). Les tenants du titre peuvent encore viser le top 8 mais il faudrait un alignement des planètes assez fou. La grande inquiétude plane surtout sur Manchester City, 25e et virtuellement éliminé de la compétition avant mercredi. Tout autre résultat qu’une victoire contre Bruges pousserait les Citizens, vainqueur de l’édition 2023, vers la sortie.

Liverpool s’interroge sur les bienfaits de son parcours presque parfait

Si la phase de poule a souvent donné lieu à des casse-têtes, la lecture du tableau final ne facilite pas davantage les choses avec la mise en place de pairs qui laissent encore planer un flou sur les possibles affiches des barrages ou des 8es. Liverpool, premier avec sept victoires en autant de matchs, s’interroge notamment sur les réels avantages de ce parcours. En huitièmes, les Reds pourraient tomber sur la Juventus, le Bayern ou le Real même si cela reste très hypothétique.

Dans les faits, le 1er ou le 2e défiera le vainqueur du barrage entre le 17 ou le 18e et le 15e ou le 16e. Les affiches des barrages seront déterminées par tirage au sort vendredi mais en attendant Arne Slot, entraîneur des Reds, fait la moue avant le déplacement à Eindhoven, pour lequel il se passera de 12 joueurs laissés au repos.

"Il m’a fallu un certain temps pour comprendre ce nouveau format, mais je suis maintenant sûr à 100 % que cela n’a aucune importance si vous terminez premier ou deuxième", a-t-il lancé en conférence de presse, mardi. "Parce que nous sommes assurés de jouer contre l’équipe qui est 15e, 16e, 17e ou 18e, et ensuite, c’est le tirage au sort qui décidera. Nous ne pouvons pas descendre à la troisième place. Cela n’a aucun impact sur le classement, mais nous allons essayer de gagner. Un homme sage m’a dit un jour qu’il n’avait jamais vu quelque chose de bon sortir d’une défaite."

Nicolas Couet Journaliste RMC Sport