“Mes cicatrices me rappellent que j’ai tout donné pour la Ligue des champions”, le Brestois Abdoulaye Niakhaté N’diaye attend le PSG de pied ferme

Abdoulaye Niakhaté N’diaye de Brest, au duel avec Nuno Mendes (PSG) le 1er février 2025 - Christophe Saidi/FEP/Icon Sport
Abdoulaye, vous êtes arrivé cette saison au stade brestois. Comment avez-vous vécu cette période ?
C’est vrai qu’au début, il m’a fallu un temps pour m’acclimater. Changer de club, de ville, découvrir un nouvel environnement, ce n’est jamais évident. Mais très vite, j’ai été bien accueilli par le groupe, et cela m’a beaucoup aidé. Au fil des matchs, grâce à mes performances et à la confiance du coach, je me suis senti de plus en plus à l’aise. Aujourd’hui, je suis très heureux de faire partie de cette équipe et de ce projet.
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Vous avez connu la Ligue 2 avant de découvrir la Ligue 1. Quelles sont les principales différences entre ces deux championnats ?
La différence est énorme ! En Ligue 2, il y a beaucoup plus de duels, c’est un championnat très physique où la combativité est essentielle. En Ligue 1, c’est un autre niveau. Il y a une qualité de jeu bien supérieure, avec des joueurs très talentueux et une vitesse d’exécution impressionnante. C’est un vrai plaisir de jouer à ce niveau et d’affronter des équipes aussi fortes.
Vous avez disputé votre premier match de Ligue des Champions contre le PSV Eindhoven. Qu’avez vous ressenti personnellement ?
C’était un rêve de gamin qui se réalisait. Jouer cette compétition, c’est quelque chose d’exceptionnel. Mon premier match de ligue des champions était contre le PSV Eindhoven, j’étais extrêmement heureux de découvrir cette atmosphère. Sur le banc, on vit aussi chaque match à fond. Toute l’équipe engrange de l’expérience, et on sait que chaque minute passée dans cette compétition est précieuse. Ce sont sans doute les plus beaux jours de ma vie jusqu’ici.
Lors de votre premier match de LDC, vous vous êtes blessé, comment avez-vous vécu cette soirée?
À peine cinq minutes après le coup d’envoi contre le PSV, j’ai subi une grosse blessure à la cheville. Sur le moment, j’ai ressenti de la douleur, mais il était hors de question de laisser ça gâcher ce moment. J’ai tout donné jusqu’au bout, porté par l’adrénaline et l’envie de prouver ma valeur. Malgré la souffrance, c’était la plus belle nuit de ma carrière. Ce souvenir est gravé en moi, d’autant plus que j’ai de grosses cicatrices, après avoir eu des points de suture à la mi-temps. Je sais qu’elles ne disparaîtront jamais. Aujourd’hui, avant d’affronter Paris, je suis prêt. Cette fois, je serai à 100 % et aucune blessure ne m’arrêtera.
Brest est un club que personne n’attendait en Ligue des Champions. Comment le groupe vit cette aventure ?
C’est une immense fierté. Personne ne croyait en nous, mais on a prouvé que tout était possible. Le coach, le staff, les joueurs… tout le monde donne le maximum. C’est une opportunité incroyable pour le club et pour nous tous. On veut montrer la meilleure image possible de Brest sur la scène européenne.
Vous avez récemment affronté le PSG en Ligue 1 avec une défaite (5-2). Quel regard portez-vous sur ce match et sur l’échéance à venir ?
Oui, on a perdu samedi contre Paris, mais on a montré de bonnes choses. Il nous manque quelques ajustements, mais on sait qu’on peut créer l’exploit. Ce n’était pas un mauvais match de notre part. On va tout donner pour atteindre les huitièmes de finale. On va se mettre en transe, ne rien lâcher et aller jusqu’au bout. On sait que Paris est une équipe avec beaucoup de qualité et de vitesse, pour un défenseur comme moi, c’est du très haut niveau, mais on a nos cartes à jouer.
Le match retour contre Paris approche, avec une place en huitième de finale de Ligue des Champions en jeu. Comment abordez-vous cette rencontre ?
C’est un moment crucial pour nous et pour le club. C’est l’occasion d’écrire une nouvelle page de l’histoire de Brest. On sait que ce sera difficile, mais tout est possible dans le football .